Du caractère, Messieurs !
C’est peut-être un peu plus qu’un duel entre deux promus bien calés en milieu de tableau. Le HTV, à la recherche d’un second souffle, espère retrouver les valeurs qui font sa force
Kyle Milling n’est pas du genre à paniquer. À s’affoler. À ruer dans les brancards. Même quand son équipe cherche à endiguer une série de trois défaites de suite en championnat. Même au moment d’affronter Le Portel, l’autre bonne surprise de la saison. Car les deux promus, confortablement installés aux 11e et 12e places, sont bien partis pour atteindre plus vite que prévu leur rêve de maintien. Le vainqueur du match de ce soir (20 h 30 à l’Espace 3 000) aura huit orteils et demi en Pro A la saison prochaine. Mais à en croire l’entraîneur de Hyères-Toulon, cette rencontre reste comme les autres. « Le Portel est une équipe ch... à jouer. On a été en difficulté là-bas (62-75) et ce sera encore très compliqué. On est dans une période difficile, avec des blessés ,reconnaît-il. Il reste treize matches, et j’espère qu’on arrivera à en gagner encore deux pour se maintenir. »
Union sacrée
Difficile de se projeter dans l’immédiat avec un effectif qui tire la langue. Milling adapte ses séances, qui n’ont pas affiché complet depuis de longues semaines, même si Carter s’est vite intégré. Ces derniers jours, Howard, grippé, et Prénom, qui souffre du genou, ont été ménagés. Mais ils joueront bien ce soir. Auront-ils ces fameuses ressources qui ont manqué à tout le monde lors des derniers matches ? Car, au-delà du résultat ce soir, les marins jaunes sont attendus sur autre chose : leurs capacités à remettre sur le terrain les ingrédients qui ont jusque-là fait leur identité, leur force. L’agressivité est la moindre des choses. Mais avant tout, il faudra faire preuve de cran, de caractère. « On n’a aucune marge de manoeuvre, rappelle Kyle Milling. Quand tes meilleurs joueurs sont blessés, c’est compliqué. Quand quatre ou cinq passent au travers, c’est compliqué. J’ai besoin de toute l’équipe à 100 %. J’espère que les mecs vont trouver des ressources et qu’on produise un match complet. Pas qu’on ne joue que quinze minutes comme contre Châlons-Reims (71-90). » Le coach californo-varois, qui reste à fond derrière son team (en qui il n’a jamais cessé de croire – et pour cause, ce HTV-là a déjà sorti de sacrées perfs), prône l’union sacrée et la patience. La saison est encore longue. Le meilleur, sans doute à (re)venir. Udanoh