Var-Matin (Grand Toulon)

Le RCT écrase Bayonne (82-14)

En inscrivant un score record (82 points), les Rouge et Noir à la confiance retrouvée ont humilié des Bayonnais qui ont déjà les deux pieds en Pro D2

- PAUL MASSABO

Ils étaient venus pour prendre du plaisir et, si possible en donner. L’objectif des Toulonnais - enfin retrouvés - a été doublement atteint. Avec douze essais à la clef (un record à Mayol dans le Top 14) et 82 points inscrits, les hommes de Mike Ford ont littéralem­ent humilié l’Aviron Bayonnais hier. À la vue de cette terrible correction, les Basques ont cruellemen­t montré qu’ils n’étaient pas invités au sein de l’élite, cette saison.

Du plaisir à revendre

Le capitaine du RCT, Juan Martin Fernandez Lobbe, avait préféré garder le silence au soir de la pitoyable défaite à Brive le weekend dernier. Il a su regonfler ses hommes en mettant essentiell­ement en avant la notion de « plaisir ». L’ancien Puma a été écouté et surtout entendu. À tel point que tous ses partenaire­s au diapason, pour une fois, avaient sorti les griffes pour lacérer les Bayonnais, qui n’avaient que leur seul petit courage à opposer. Largement insuffisan­t pour arrêter la machine varoise en mode « rouleau compresseu­r ». Le RCT a inscrit sept essais par ses avants (doublés de Liam Gill et de Juanne Smith, un de pénalité, un de Fernandez Lobbe et un de Chilachava) et cinq autres par ses trois-quarts – avec un triplé du Sud-Américain Muller, justement élu homme du match, et un doublé d’Habana. Ils ont apporté à cette rencontre à sens unique du baume au coeur de joueurs et supporters meurtris par quelques récents revers. L’heure était à la bonne humeur générale, côté varois. Un public record (plus de 16000 spectateur­s), enthousias­te envers ses favoris et respectueu­x de l’adversaire (l’hymne de la Peña Baïona a été repris en choeur), a ainsi pu se réconcilie­r avec son RCT très décevant ces derniers temps. Richard Cockerill, bien sûr heureux de l’écrasante victoire de ses hommes, ne voulait pas s’enflammer pour autant. L’entraîneur des avants toulonnais soulignait l’excellent état d’esprit vu quatre-vingts minutes durant, tout en se projetant déjà vers le match contre Grenoble, dimanche prochain. Le demi de mêlée Eric Escande n’entendait pas s’emballer malgré ce résultat fleuve, ce véritable raz-demarée : « On a fait preuve de maîtrise face à des Bayonnais venus sans vraiment trop d’envie. Pour notre part, on a retrouvé le plaisir de jouer. J’espère que ce sera le bon déclic. À nous de confirmer tout ça face aux Grenoblois dans une semaine sans quoi nous serions ridicules. »

Le pack dominateur de bout en bout

Les Toulonnais, par un Bastareaud très percutant, un Habana présent et pressant, un Mitchell en jambes, un Nonu précieux, un Muller virevoltan­t et une charnière complément­aire, ont su mordre dans le ballon. Face à des Basques catastroph­iques en conquête – aussi bien en touche qu’en mêlée –, le pack rouge et noir s’est montré dominateur de bout en bout. Avec un Kruger aérien, un Gill dans tous les bons coups et un Smith perforant, encadré par le catalyseur Fernandez Lobbe. Après tous les beaux mouvements offensifs proposés, la vitesse, l’adresse et la discipline au rendez-vous, Toulon s’est montré en place. Il ne lui reste plus qu’à y rester sur cette brillante lancée. Et si c’était le début de la bonne dynamique ?

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(Photo Valérie Le Parc/Frank Muller) À l’image de tous ses partenaire­s, Mathieu Bastareaud (balle en main, devant le bondissant Bryan Habana) a fait preuve d’une belle déterminat­ion. Le trois-quarts centre a été l’auteur d’un des douze essais inscrits par les Varois déchaînés face à une...

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