Var-Matin (Grand Toulon)

Toulon : un professeur de danse condamné pour agression sexuelle

- P. P.

Vendredi, le tribunal correction­nel de Toulon a prononcé une peine de 18 mois de prison, avec une interdicti­on de donner des cours pendant dix ans, à l’encontre d’un professeur de danse varois. Alain M., âgé de 53 ans, a été reconnu coupable d’« agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par une personne ayant exercé une autorité sur la victime » et « d’agression sexuelle » (sur la même personne devenue majeure). L’individu condamné sera inscrit sur le fichier des délinquant­s sexuels. Les faits se sont déroulés entre le 1er mars 2010 et le 1er mars 2013 sur les communes de Rocbaron, Hyères et La Crau, à l’encontre d’une jeune fille – entre ses 16 et 20 ans – accueillie dans ce centre de danse en formation. Cette dernière avait déposé une plainte en 2013 qui a donné lieu à l’ouverture d’une informatio­n judiciaire et à des investigat­ions.

Arrogance et manque d’empathie

Présente à l’audience, la jeune femme a évoqué « une spirale infernale. J’étais comme piégée. Manipulée. J’ai tout révélé à mon conjoint, car cela me perturbait », a-t-elle expliqué aux magistrats, en présence de son avocat, Me Laurent Gouingené. Il a été fait état de l’expertise psychiatri­que qui écarte tout trouble ayant affecté la personnali­té de l’individu, mais relève une empathie faible. Lors de ses réquisitio­ns, le magistrat du parquet a estimé que les charges à l’encontre du prévenu étaient suffisamme­nt caractéris­ées et devaient donner lieu à une condamnati­on. Gestes amicaux ou « mains qui glissent » lors d’un porté ? Le ministère public a clairement défini le comporteme­nt du quinquagén­aire comme relevant de l’agression sexuelle. En défense, Me Édith Angelico a dû, dans un premier temps, défendre l’attitude de son client lors des débats. Un homme qui n’a eu de cesse d’être arrogant et de couper la parole au président du tribunal. Elle a plaidé sur des incohérenc­es dans le comporteme­nt des deux personnes concernées. Et d’indiquer que depuis qu’il exerce, Alain M. n’a jamais connu de problèmes. Le tribunal a suivi les réquisitio­ns du parquet. Me Angelico devrait faire appel de la décision.

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