ET UN JOUR...
Le mars après bien des démarches, le diocèse de Nice pose la première pierre de l’église Notre-Dame de l’Assomption. Consacrée basilique le avril , elle est devenue le monument emblématique de la Nice française post .
Lorsque le mars , Mgr Jean-Pierre Sola (-) évêque de Nice, pose la première pierre d’une future église, il ne se doute pas que ans plus tard, elle deviendra une basilique. Et pourtant, sa construction ne fut pas si simple. Vers , le diocèse de Nice décide de répondre aux devoirs religieux des hivernants fortunés, qui se sont installés sur la rive droite du Paillon. Le quartier en plein essor n’a comme lieu de culte que deux modestes chapelles perdues dans la campagne, aujourd’hui disparues. Il y avait donc un besoin urgent d’un nouvel édifice religieux.
Le maire préfère financer le train
Le diocèse qui n’a pas les finances suffisantes s’adresse au maire François Malaussena. Ce dernier refuse de financer le projet donnant priorité aux infrastructures ferroviaires - on lui doit l’arrivée du chemin de fer à Nice et la construction de la gare en . Cherchant le moyen de lever des fonds, Mgr Sola nomme le père parisien Alexandre Lavigne ( –) comme curé administrateur de la future église. À ce titre, il le charge de trouver le financement. En , le curé ouvre une souscription auprès des Niçois. Enthousiastes, ils organisent des ventes de charité et des quêtes publiques dans toute la France. Pour compléter les dons, il n’hésite pas à aller en Angleterre solliciter la générosité des familles, qui passent leurs hivers à Nice. Les fonds arrivent et les travaux débutent en mars , sous la direction de l’architecte parisien Charles Lenormand (-), concepteur de la cathédrale de Monaco. De style néo-gothique, l’église s’inspire de la cathédrale de Paris avec trois porches, une rosace et deux tours carrés de mètres de hauteur. Posée sur l’avenue de la gare - aujourd’hui Jean-Médecin - elle est baptisée Notre-Dame de l’Assomption en référence à l’ancienne cathédrale du château.
La ville rachète les créances
L’édifice est livré au culte le mai , alors que sa construction n’est pas terminée. Il faudra attendre dix ans pour son achèvement définitif, car du fait de la guerre de et du décès du père Lavigne (), les ressources viennent à manquer. En , la ville de Nice rachète les créances, devient propriétaire et termine les travaux. L’église achevée en n’est consacrée que le mars par Mgr Louis-Marie Ricard (-) évêque de Nice. Elle est élevée au rang de basilique le avril sur demande du pape Paul VI. Sources : Association basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice. Monuments historiques chrétiens à Nice par Thierry Jan, écrivain et historien niçois.