L’enfer, c’est les autres
Le HTV a concédé vendredi sa huitième défaite – sur treize – en laissant un seul homme prendre feu. « J’étais chaud », a confirmé le bourreau du soir, Darrin Dorsey
La liste noire compte un nom de plus. Le huitième (lire par ailleurs). Darrin Dorsey vient s’ajouter à une série de joueurs qui ont, à eux tout seuls, eu la peau de Hyères-Toulon cette saison. Bien sûr, les entraîneurs diront qu’une victoire ou une défaite ne repose jamais sur un seul homme, et ils ont raison. Mais force est de reconnaître que le HTV, battu 67-72 par Le Portel, a encore une fois laissé un adversaire prendre confiance. Un petit peu à l’image d’Axel Julien il y a un mois pour Dijon, Dorsey, le meneur du Portel a pris feu en fin de rencontre vendredi soir, enchaînant les paniers à partir de la fin du troisième quart-temps (17 de ses 25 pts ont été inscrits à ce moment-là).
« La sensation que je ne pouvais rien rater »
« Darrin a assuré le show... C’est un grand joueur, résistant. Et il a mis des tirs difficiles car on a bien défendu sur lui. Il a un bon step-back », a remarqué l’ailier fort du HTV Ryan Evans, malgré la frustration de la défaite. Des bons shoots ? Assurément. Et un sang-froid à toute épreuve sur la ligne des lancers, au moment de tuer le semblant de suspense. « Ila mis deux trois paniers dont il a le secret », a glissé son entraîneur, Éric Girard. Notamment celui qui a sonné la révolte porteloise (50-48, 30e), comme l’a déploré Kyle Milling. « J’étais chaud. Pendant quelques instants, j’avais la sensation que je ne pouvais rien rater, témoigne pour sa part Darrin Dorsey, le nouveau bourreau des Varois. Quand le chronomètre s’approche de zéro, tu dois shooter. Et le faire avec 100 % de confiance, sans avoir peur de la réaction de tes coéquipiers, de ton coach ou du public si tu rates, car tout le monde sait qu’il faut tirer. Et là, ma confiance était au plus haut. » Vendredi soir, les joueurs du HTV n’ont pu que constater les dégâts. Ils vont très vite se remettre au travail pour que la liste noire ne s’allonge pas lors des prochaines journées. Eux qui privilégient le collectif. Car ils ne possèdent pas dans leurs rangs un joueur capable de gagner le match à lui tout seul (1).