Var-Matin (Grand Toulon)

Sidibé : « Encore en phase d’apprentiss­age »

Le latéral des Bleus Djibril Sidibé (24 ans, 6 sélections), impression­nant cette saison avec son club de Monaco, est encore à la recherche de ses marques avec l’équipe de France

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Pas moins de cinq joueurs de Monaco ont été convoqués chez les Bleus. Comment vivez-vous ce raz-de-marée ? C’est plaisant de se retrouver. En club, ça nous réussit bien. On est une bande de copains, on a des affinités, là on se retrouve au Château (Clairefont­aine) pour jouer pour la même nation. Ce n’est que du bonheur. Les nouveaux, on les laisse s’adapter petit à petit, il y a eu le repas traditionn­el, la petite sieste. Au fur et mesure des jours, ils vont passer à cette étape du bizutage...

Est-ce dangereux pour Kylian Mbappé, à  ans, de se retrouver au centre de l’attention ? Dangereux ou pas dangereux, l’avenir nous le dira. Le talent qu’il a est indéniable. Ce qu’il montre en championna­t ou en Ligue des champions, c’est formidable pour son âge. Il a beaucoup de maturité, beaucoup de sérénité. Il a une réussite incroyable. Il arrive à une étape où il commence à découvrir l’exigence du niveau internatio­nal. On verra s’il dispute un match, s’il peut goûter à ça. Il est jeune, si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain ou aprèsdemai­n.

Vous sentez-vous aujourd’hui dans la peau du N. à votre poste ? Comme chaque joueur, on aspire à être n°. C’est surtout la performanc­e des rencontres qui permet au coach de juger. Il n’y a que lui qui peut dire ça. En tant que nouveau, on doit rester modeste dans ce genre de position. Une carrière internatio­nale, ce n’est pas en cinq, six ou sept matches, c’est vraiment sur la durée qu’on voit la valeur et le statut d’un joueur. Je suis encore en phase d’apprentiss­age.

Avec quels Bleus avezvous le plus d’affinités ?

Je dirais avec N’Golo Kanté. Par sa modestie, c’est quelqu’un qui me ressemble beaucoup. Il a des qualités humaines extraordin­aires et footballis­tiquement, je ne vais pas vous faire un dessin, il cartonne tout en ce moment. Il ne se pose pas de question, il joue, c’est un bosseur. J’aime bien cette simplicité.

Comment sentez-vous les matches contre le Luxembourg et l’Espagne ? Le Luxembourg, c’est un match de qualificat­ion, c’est excitant. Il n’y a pas

d’autres résultats à envisager que la victoire. Le match contre l’Espagne, c’est un match de gala avec les meilleurs joueurs espagnols. Pour nous, disputer une grande rencontre c’est toujours intéressan­t.

A Monaco, vos dirigeants considèren­t que la Ligue  a priorité sur la Ligue des champions. Est-ce votre avis ? Ça fait très très longtemps qu’on n’a pas atteint ce niveau-là. Aujourd’hui, on est en confiance, on gagne des matches, on marque plein de buts. On vit bien, on prend du plaisir. L’objectif, clairement c’est de remporter ce championna­t.

Jean-Marc Furlan a été votre entraîneur à Troyes. Il a souvent loué votre stabilité, évoquant notamment votre foi. Estce important pour vous ? Bien sûr, dans le milieu du foot, il y a tellement de tentations, l’argent, les femmes... Il faut avoir une stabilité supérieure à la

normale. Il faut être très bien entouré. J’ai la chance d’avoir mes parents qui m’épaulent. Dans le foot, on est très sollicités. Il y a les bonnes personnes et les mauvaises personnes.

Quel rapport entretenez­vous avec le Mali, le pays d’origine de vos parents ? Je suis très, très proche, j’ai souvent au téléphone des membres de ma famille, même si ça fait des années que je n’ai pas mis les pieds là-bas. J’essaye de contribuer à leurs besoins. C’est un pays qui fait partie des plus pauvres dans le monde. C’est toujours important de garder contact avec ses racines.

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