La guichetière escroquait La Poste
Une guichetière âgée d’une cinquantaine d’années a été condamnée, hier, devant le tribunal correctionnel, pour escroquerie. Elle doit notamment rembourser 30 000 euros à son employeur
Une vie sans faille. Un casier judiciaire vierge de toute condamnation. Une employée de La Banque postale, âgée d’une cinquantaine d’années, a pourtant enfreint les règles, le 14 octobre 2015, à Toulon. Après trente années de bons et loyaux services, la guichetière a commis des faits d’escroquerie en détournant une somme de 30000 euros au préjudice de son employeur. Elle a été condamnée, hier, devant le tribunal correctionnel de Toulon, à les rembourser et à un an de prison avec sursis.
Achats compulsifs
Victime d’un état dépressif et d’un syndrome d’achat compulsif, Mme M. a effectué des virements sur ses propres comptes, afin d’éponger une situation financière difficile. Les faits avaient été rapidement découverts et la mise en cause avait quitté son emploi, en faisant valoir ses droits à une retraite anticipée. Hier, la prévenue des faits d’escroquerie a comparu devant le tribunal correctionnel de Toulon pour s’expliquer. Sur le banc réservé aux parties civiles figuraient le représentant de La Banque postale, ainsi qu’un client de l’établissement, victime de retraits sur son compte personnel.
Effet boule de neige
Au cours des investigations, il a été constaté que la quinquagénaire opérait des virements vers son compte, afin de régler des crédits à la consommation, avant de rembourser les sommes. Jusqu’à ce que l’effet boule de neige ne l’empêche de remettre les comptes à zéro. En défense, Me Arnaud Lucien a rappelé « le parcours professionnel de [sa] cliente. Ses trente années de service durant lesquelles elle n’a commis aucun agissement répréhensible. Rien ne la prédestinait à commettre de telles infractions ». Le conseil de la mise en cause a ainsi fait état d’un engrenage infernal. « Elle a reconnu les faits et elle les regrette amèrement », a-t-il précisé lors de sa plaidoirie. Le tribunal a prononcé un an de prison avec sursis et 30 000 euros au titre du dédommagement pour les parties civiles.