La municipalité partagée sur le temps périscolaire
C’est avec la volonté de faire un point sur le temps d’activité périscolaire que se sont réunis des responsables municipaux et le directeur de l’école primaire Debussy, Eric Briquet-Campin. Bilan des courses : une conception mitigée de la mairie sur le sujet. En effet, Valérie Mondone, adjointe au maire déléguée à la jeunesse, n’a pas manqué de souligner que la réforme des rythmes scolaires de 2014 avait été « imposée » par l’État, sans fournir de « cadre », chaque commune « faisant comme elle peut ». Pour Toulon, l’organisation du temps périscolaire dans les quatrevingt-cinq écoles de la ville coûterait « 1,4 million d’euros par an ». Si l’élue jure qu’aucun projet n’a été gelé pour financer une telle mesure, elle reconnaît que « si [elle avait] eu la volonté de développer d’autres projets, [elle n’aurait] pas pu le faire ». Et ce, même si la Ville reçoit, comme le précise Chokri Oueslati, chargé de mission aux sports, « 500 000 euros par an de la CAF », via l’agréement des activités périscolaires. Cette récrimination faite, l’équipe a ensuite chanté les louanges de l’organisation toulonnaise des rythmes scolaires. « Sur les 13 800 enfants scolarisés, 10 500 restent pour le temps périscolaires », glisse Valérie Mondone. En primaire, ce temps est de trois heures hebdomadaire, réparties sur deux aprèsmidi, de 15 heures à 16 h 30. « La mairie propose toutes les activités périscolaires gratuitement et elles sont assurées directement par six cents vacataires dépendant de la municipalité. » N’allez pas dire que des activités ludiques n’ont pas leur place à l’école. « Les jeux fixent des objectifs et des règles et certaines activités sont des prolongements des cours », lance Eric Briquet Campin. « Vingt-deux associations sportives interviennent aussi bénévolement », ajoute Chokri Oueslati. Les projets ? S’associer aux comités d’intérêt local des quartiers toulonnais pour faire découvrir le patrimoine local.