Les policiers toulonnais remportent une bataille
Jean-Claude Delage, numéro un national du syndicat de police Alliance, était à Toulon cette semaine pour «une petite visite de terrain ». Un passage qui intervient au terme d’un cycle de négociation difficile à propos d’une réforme du rythme de travail des policiers toulonnais. Concrètement, les policiers ont obtenu un week-end de repos sur deux, à partir de septembre, contre un sur six actuellement. Une option plébiscitée par les organisations syndicales. Cela implique une réorganisation et des renforts, attendus après l’été… «Des conditions de vie au travail meilleures se traduisent forcément par un meilleur service rendu à la population », justifie JeanClaude Delage. « On a eu quelques difficultés à se faire entendre », glisse-til. Dans d’autres départements, les blocages ont provoqué des vagues d’arrêts maladie groupés (Sète, Chambéry…). Une situation évitée à Toulon, même si reste la question des autres circonscriptions varoises.
Double discours
« Il ne peut pas y avoir de double discours avec d’un côté des ministres et des directeurs, qui expliquent que les fonctionnaires doivent être mieux au travail, et, de l’autre, refuser cette mise en place au niveau local.» Et le patron d’Alliance de balayer d’autres revendications toulonnaises : «On demande à ce que les locaux du renseignement territorial soient sécurisés, il y a aussi un besoin de confidentialité. On y arriverait rapidement en engageant de petits travaux…» Il concède cependant quelques améliorations au commissariat de Toulon (peintures, sanitaires…) «Ce qui est fait de bon, il faut le dire, nous ne sommes pas un syndicat de contestation, mais un syndicat de négociation.» Néanmoins, « nous regrettons qu’aucune discussion ou étude technologique ne soit engagée pour supprimer la garde statique devant l’hôtel de police. C’est une tâche indue et ça touche aussi à la sécurité des fonctionnaires transformés en cible.»