Un soutien psychologique pour plus de 300 écoliers
Montauroux Après la mise en examen de leur instituteur pour détention d’images pédopornographiques, la direction de l’école Pagnol et les parents d’élèves préparent le suivi des enfants
On nous a appelés en fin de matinée pour nous informer qu’il y aurait une réunion à 15 heures », lâche une maman en pressant le pas vers l’entrée de l’école élémentaire Marcel-Pagnol. Hier après-midi, une petite dizaine de délégués des parents d’élèves a rejoint la directrice de l’établissement afin d’assister à une assemblée à huis clos. Également autour de la table, l’inspectrice d’académie et un représentant du rectorat. Ils ont annoncé officiellement les raisons de la mise en examen d’un instituteur de CM2, en milieu de semaine pour « consultation et détention d’images à caractère pédo-pornographiques et agressions sexuelles ». «Beaucoup de parents n’étaient pas au courant. Ceux qui l’étaient l’ont appris via l’intervention du procureur de la République aux informations, jeudi », explique un père qui assistait à la réunion.
L’incompréhension
Pour lui et les autres parents d’élèves, le choc et la surprise dominent. Des parents qui, pour la plupart, connaissaient le professeur et l’estimaient. « C’est un très bon enseignant. Mon garçon de 8 ans jouait parfois au tennis avec lui. Il est vraiment très gentil. Cela m’attriste, ce qui lui arrive, car Montauroux est une petite communauté et beaucoup de bruits circulent autour de cette affaire », confie une mère à la sortie de l’école, hier midi. Afin que la vie à l’école retrouve son cours normal, le plus vite possible, une cellule de soutien psychologique a été mise en place dans l’établissement qui accueille 329 écoliers. « Tout a été fait très rapidement, ont constaté les parents d’élèves. Tout de suite après la suspension de l’instituteur, un remplaçant a pris en charge sa classe. Le rectorat a été très réactif. » Malgré les nombreuses questions auxquelles il faudra encore répondre (des enquêtes judiciaire et administrative ont été ouvertes simultanément), les responsables tentent de faire preuve de patience et de philosophie. «Ilya toujours la présomption d’innocence. Alors nous restons factuels quand les enfants nous interrogent. Maintenant, nous laissons la justice faire son travail. »