Les spécialistes de la prostate consultent leurs patients
Les toutes premières assises du cancer de la prostate de Toulon se sont déroulées hier au Palais Neptune. Un colloque qui vise à mieux prendre en compte les besoins des malades
Avec près de 54 000 personnes touchées en France, dont plus de 4000 dans notre région, le cancer de la prostate est l’une des maladies les plus répandus chez les hommes. Un phénomène autour duquel médecins et patients ont pu débattre, hier, lors des premières assises du cancer de la prostate de Toulon, afin que puissent émerger les besoins et les attentes des malades. Ce colloque fait suite à une enquête (lire ci-contre) réalisée en amont de cette journée. Celle-ci, porte sur la perception des 121 malades varois participants sur leur cancer. L’oncologue JeanFrançois Berdah, l’un des docteurs présent, explique l’importance de cette journée.
Lors de cette journée, des tables rondes ont lieu. De quoi discutez-vous ? Toutes sortes de thèmes ont été abordés comme les différences de traitements de chaque patient et les effets secondaires auxquels ils peuvent faire face. La génétique du cancer et les problèmes liés à la sexualité sont aussi au coeur du débat. On aborde tout ce qui peut les concerner dans leur quotidien et dans leur compréhension de leur cancer.
Comment les patients réagissent à ces échanges ? Je les ai trouvés très ouverts sur le sujet, je suis agréablement surpris. On pense plutôt qu’ils se livreraient plus dans une consultation privée avec un médecin, or ce n’est pas le cas. Le dialogue est excellent, ça nous donne une leçon.
Et quelles sont-elles, ces leçons ? On en retire le fait que ces échanges sont une mine d’informations. Ce dialogue les incite à nous interpeller, à nous mettre au challenge, nous poser les questions qu’il faut. Cela nous permet de leur offrir une meilleure prise en charge.
Avez-vous des conseils à donner aux personnes atteintes qui ne sont pas venues ? Je leur dirai de ne surtout pas hésiter à poser des questions et de rencontrer un cancérologue, par complémentarité. Cela n’aboutira pas forcément à un traitement. Il s’agit d’ouvrir un nouveau point de vue sur leur maladie, car rappelons-le, chaque cancer est différent.