A ans, il se fait agresser et voler à son domicile
Le 5 septembre 2016 à Toulon, le nonagénaire, qui venait de gagner 250 euros dans un bar PMU, a été suivi et violenté par un individu qui l’avait suivi. L’homme a été jugé hier et écroué
Un vieil homme voûté, qui marche difficilement avec une canne. Une proie facile âgée de 92 ans pour un voleur peu scrupuleux qui n’a pas hésité, le 5 septembre 2016, à suivre le nonagénaire entre le bar PMU, où il avait gagné 250 euros, et son domicile toulonnais. Après six mois d’investigations, l’individu a pu être identifié et interpellé le 25 mars et présenté, hier, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Toulon.
Poussé au sol en ouvrant la porte
Hicham G., 25 ans, a dû répondre de vol avec violence ayant entraîné une incapacité temporaire supérieure à 8 jours. Ce sans-domicile fixe, atteint de schizophrénie aiguë, a totalement contesté les faits qui lui sont reprochés et pour lesquels Barnard Marchal, procureur de la République, a requis entre 8 mois et 1 an de prison avec mandat de dépôt. Le 5 septembre, la victime se trouve dans un bar PMU du Pont-du-Las. Il vient de remporter 250 euros et offre un café à un jeune homme. Selon l’enquête, ce même homme l’aurait ensuite suivi jusqu’à son domicile, aurait sonné à l’interphone à plusieurs reprises. Au moment où le nonagénaire a finalement ouvert la porte, son agresseur l’a poussé au sol, lui a porté des coups, avant de s’emparer d’une sacoche en cuir qui contenait 250 euros et des pièces d’identité. Un certificat médical a établi l’ITT de la victime à dix jours. « Mais pour lui, les choses ne seront plus jamais pareilles, a plaidé Me Cabrol, l’avocate de la partie civile. Il est extrêmement choqué parce qu’il lui est arrivé. La situation aurait pu être plus dramatique. À 92 ans, on l’a projeté au sol ! »
Des actes ignobles
Qualifiant les actes d’« ignobles et d’une bassesse incroyable », Me Cabrol a souligné que l’on avait certainement enlevé à cet homme très âgé l’un de ses derniers plaisirs, « celui de sortir tranquillement pour faire son PMU ». En défense pour le mis en cause, qui a continué à évoquer une erreur sur la personne, Me Aurélie Dambrine a plaidé la relaxe. Elle a rappelé que dès la première déclaration, Hicham G. a contesté sa participation à de tels agissements. Malgré un casier judiciaire émaillé de sept condamnations (escroquerie, vols, stupéfiants…), le prévenu n’est pas connu pour des actes de violences. Et de relever que la victime n’a pas reconnu M. G. lors du tapissage au commissariat,
(1) désignant un policier comme l’auteur probable. Quelques minutes auparavant, M. Marchal avait relativisé cette identification , expliquant qu’elle avait eu lieu six mois après les faits, par un homme âgé de 92 ans à la vue faible. À l’issue du délibéré, le tribunal a reconnu le mis en cause coupable.
Un an et demi de prison à purger
Il a été prononcé une peine d’un de prison avec mandat de dépôt. Une peine précédente de 6 mois de sursis est également été mise à exécution. La victime doit être indemnisée à hauteur de 2 000 euros (préjudice moral) et 250 euros (préjudice matériel). L’homme a été immédiatement écroué. 1. Une parade d’identification employée par les services de police.