Var-Matin (Grand Toulon)

Tiémoué Bakayoko, Paris sud minute

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Des quatre «titis», c’est sans doute celui qui revendique le plus son amour de la capitale et du PSG. Jusqu’au choix de son numéro de maillot, le 14, en référence à son arrondisse­ment de naissance. Là où ses parents vivent toujours et où il vient se ressourcer dès qu’il a un moment. Paris, c’est sa ville, notamment le sud de la capitale. Son « tiéquar », c’est le bout de bitume qui s’étend entre la Porte d’Orléans et la Porte de Vanves. Là, niché entre deux sorties de métro, se tient le stade Élisabeth, où le jeune Tiémoué filait taper dans le ballon avec l’un de ses grands frères Soualio (aujourd’hui au Paris FC). Les deux frangins faisaient le mur de l’appartemen­t familial pour enquiller les heures de football. Parisien depuis le berceau, les frangins deviennent vite fans du Paris-SG. C’est un peu le club soutenu dans la famille également. Chez les Bakayoko, on file de temps en temps au Parc des Princes soutenir le club du coin. Et puis Tiémoué débute le football. Il commence par l’Olympique de Paris 15 (6 à 10 ans), le CA Paris (10 à 12 ans) avant d’intégrer Montrouge (12 à 14 ans). Montrouge, c’est l’autre côté du « Périph », c’est la banlieue, le 92. Mais c’est aussi ce qui se fait de mieux sur Paname pour les jeunes talents. Marvin Martin, Hatem Ben Arfa et Demba Ba ont fait leurs premiers pas à Montrouge. Actuelleme­nt, Namory (18 ans), l’un des sept frères de Tiémoué, évolue avec les U19 de Montrouge. Et le PSG dans tout ça ? À 11 ans, alors qu’il brille en meneur de jeu au CA Paris, il dispute un tournoi internatio­nal à Nîmes où, le temps d’un week-end, il enfile la tenue du PSG. Pendant deux jours, il affronte Arsenal et le Spartak Moscou. Trois ans plus tard, le PSG revient le draguer à Montrouge pour le faire signer au centre de formation. Mais dans la famille, notamment son père et son grand frère, on penche plus pour le projet rennais, réputé être le meilleur centre de formation à l’époque. Tiémoué file en Bretagne et dit non au PSG. Un choix douloureux pour le gamin de l’époque. «J’en ai eu les larmes aux yeux» raconte-t-il en y repensant. Depuis, le Parisien a bien mené sa barque et a très souvent brillé face au PSG, que ce soit avec Rennes ou Monaco.

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