Var-Matin (Grand Toulon)

Julien Courbet attendu demain soir au Zénith

Télé ou radio : tout lui a réussi. Après un premier one-man-show, il récidive seul sur scène avec son spectacle Julien Courbet persiste et signe. A découvrir demain au Zénith Oméga de Toulon

- Propos recueillis par: Peggy POLETTO ppoletto@nicematin.fr

Julien Courbet persiste et signe. Après son premier one-man-show Julien Courbet fait son comic out, le journalist­e-animateur-producteur, homme de radio et de télévision, revient sur scène avec son deuxième spectacle. Donc non, ce n’est pas une blague, le trublion bordelais investit bien le Zénith Omega ce samedi 1er avril pour le plus grand bonheur de vos zygomatiqu­es, à l’occasion de sa douzième représenta­tion. À 52 ans, seul face au public, il brosse un portrait sur mesure, drôle et savoureux, des hommes de sa génération. De cette période de la vie « où la tête et le corps ne sont plus d’accord ». Rencontre avec Julien Courbet, un homme qui a aussi le profil pour jouer James Bond dans une pub… pour des fenêtres. What else !

Venir faire marrer les gens sur scène, ce n’est pas une lubie. C’est plutôt un retour aux sources ? Avant de faire de la télé, mon métier était d’écrire des sketchs. Tout a démarré grâce à Jacques Martin qui m’avait entendu sur la radio, où je travaillai­s à Bordeaux. Je suis monté à Paris où j’ai écrit le premier texte de Laurent Gerra, mais aussi pour Virginie Lemoine. Ensuite, tout s’est enchaîné, Gérard Louvin m’a proposé d’intervenir dans Sacré soirée et puis, on connaît la suite, Sans aucun doute, etc. J’ai été emporté par le rouleau compresseu­r.

Et puis, à l’approche de la fameuse cinquantai­ne, l’humoriste ressurgit… Au bout de vingt ans de télé, je me suis dit que j’avais oublié de faire un truc. Christelle Chollet (la pétillante chanteuse humoriste) m’a sollicité pour faire le couillon sur scène pendant dix minutes lors de son spectacle L’Empiafée. J’ai écrit un petit texte et les gens se sont bien marrés. C’est ainsi qu’est né Julien Courbet fait son comic out , mis en scène par Rémy Caccia, le mari de Christelle. Pendant deux ans, j’ai tourné dans des petits restaurant­s, devant  personnes. Un jour, une personne s’est approchée de moi et m’a dit : c’est incroyable comme vous lui ressemblez ! À qui ? À Julien Courbet... Une telle expérience remet votre ego à plat. Ça forge le caractère. Et puis, petit à petit, on est montés en gamme, vers des salles plus grandes. Vous savez, s’appeler Julien Courbet n’est pas une garantie pour remplir les places.

Quand on a une notoriété et que l’on est habitué à réunir des millions de téléspecta­teurs devant l’écran, c’est un pari risqué… Là, c’est du sans filet. Si vous êtes mauvais, c’est sans concession et la salle ne réagit pas. On ne refait pas la scène. Il n’y a pas de coupure. Cette adrénaline que j’ai en montant sur scène face au public est quelque chose d’extraordin­aire. Cela n’a rien à voir avec les enregistre­ments d’émissions. Depuis le premier spectacle, c’est mon défi : aller convaincre, de villes en ville. Des salles de  places à plus de .

Ce nouveau (et deuxième) one-man-show est celui de la maturité alors ? Par rapport au premier, il est plus abouti. Il y a un fil rouge : l’homme et la cinquantai­ne. Ce moment de la vie d’un homme où l’on vit avec des ados, où l’on a  ans de mariage, où l’on veut s’habiller de manière radicaleme­nt différente pour faire plus jeune, où l’on a des envies… d’ado. Tout est tourné en dérision et, dans la salle, beaucoup s’y retrouvent. Les quinquas, mais aussi leurs enfants qui envoient un coup de coude : « Papa, tu es comme ça ! ». Il y a aussi la maturité dans le jeu : je sais mieux vendre les vannes. À Toulon, nous en serons à la douzième représenta­tion. C’est tout neuf. On a déjà fait évoluer le show par rapport au début. On sait ce qui marche. On connaît les sketchs qui sont nos « hits ».

Radio, télé, scène :  heures dans une journée c’est suffisant pour tout faire ? À la télévision, j’ai nettement diminué mes activités. Ma nouvelle vie est sur scène avec ce côté adrénaline, que je n’avais pas jusqu’à présent. Chaque soir est différent. C’est une véritable découverte. À la télévision, il faut dire qu’enregistre­r six émissions de jeux dans une journée, c’est bien mais cela ne procure pas la même exaltation. J’ai toutefois pris beaucoup de plaisir à remplacer Cyril Hanouna dans TPMP le vendredi soir. Vous savez, la télé reste un monde de lobby. Il faut être là au bon endroit, connaître la bonne personne. Et puis, il y a de plus en plus de téléréalit­é...

Avec RTL, vous êtes sur de bonnes ondes… Cela fait dix-sept ans que ça dure ! Avec Ça peut vous arriver [diffusé du lundi au vendredi chaque matin], on va vers plus de légèreté. J’aime ce bonheur communicat­if et le travail en équipe. Si l’on peut défendre les gens de cette manière, tant mieux. De la légèreté, c’est bien aussi.

Après le one-man-show, est-ce que l’on peut vous imaginer comédien dans une pièce de théâtre ? Pour tout vous dire, je suis allé voir une pièce de théâtre magnifique : Edmond au Palais Royal à Paris. Je suis grand et j’ai dû mal à rester assis. Il faut que je cale mes longues jambes et c’est difficile de rester longtemps assis. Mais avec cette pièce [d’Alexis Michalik,  nomination­s aux Molières ], je n’ai pas vu le temps passer. J’ai apprécié l’humour et la magie de la mise en scène. C’est vrai que le théâtre me tente. J’ai déjà eu trois propositio­ns que j’ai dû refuser en raison de mon emploi du temps. J’ai vraiment envie d’une bonne pièce de boulevard.

En attendant, on vous attend sur la scène du Zénith Omega. Je suis ravi de venir à Toulon et on va bien se marrer ensemble. Je persiste et je signe. Pendant trente ans, j’ai parlé à des gens sans les voir, alors maintenant, c’est un face à face.

J’ai écrit les premiers textes de Laurent Gerra”

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 ?? (Photo DR) ?? Julien Courbet présente son tout nouveau one-man-show sur la scène du Zénith Oméga, le samedi er avril.
(Photo DR) Julien Courbet présente son tout nouveau one-man-show sur la scène du Zénith Oméga, le samedi er avril.

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