Var-Matin (Grand Toulon)

« J’aimerais être un peu plus reconnu »

-

Rares sont les joueurs qui enchaînent deux saisons formidable­s dans deux clubs différents (Nice et Monaco)… J’ai de la chance... Depuis la remontée du club en L (), ça se passe plutôt bien : deuxième, troisième à Monaco, quatrième avec Nice. Je reviens en Principaut­é et on est encore bien. C’est important de se lever le matin et d’aller à l’entraîneme­nt toujours avec le sourire. On rigole, tout se passe bien, c’est une chance de connaître cette ambiance.

Ce n’est peut-être pas qu’une question de chance... Si un club veut finir dans les  premiers, il faut qu’il me recrute, c’est ça ? (rires) Je plaisante. Mais oui, je ne suis peut-être pas étranger à ça…

Vous contribuez au retour en forme de certains joueurs : Ben Arfa, Falcao... Je lis ça aussi de temps en temps.

On dit qu’un buteur doit être égoïste. Vous, vous êtes gentil, courtois, altruiste. Vous le prenez bien ? Ça me va. Vous me décrivez plutôt bien. Après, je ne vous cache pas que j’aimerais être un peu plus reconnu. On cite ces qualités… Mais j’ai parfois l’impression qu’on oublie que je suis tout simplement un bon footballeu­r. Qu’on dise que je suis un bon gars, que je fais briller les autres : ok ! Mais bon, quand on arrive à être titulaire à Monaco cette saison, ce n’est pas rien. On ne le souligne pas assez et ça me dessert un peu. Oui, il faudrait que je marque encore plus. Mais quand je joue avec “Falca” ou Mbappé, je dois être un peu plus en retrait, un peu plus défendre pour leur laisser l’espace. Cela pompe de l’énergie, donc on peut être un peu moins lucide devant le but. Mais vous savez très bien comment je pense : si chaque année, je marque moins de but que l’autre attaquant mais qu’on est champion, je suis le plus heureux.

Les autres attaquants sont-ils alors reconnaiss­ants envers vous ? Faudrait leur demander, mais je pense, oui.

Le doublé contre Fenerbahçe en juillet dernier a-t-il changé le cours de l’histoire avec l’ASM ? Peut-être que tout aurait été différent si ça ne s’était pas aussi bien passé ce soirlà. Je revenais au club, il fallait que je sois décisif le plus rapidement possible. Ça a été important.

On a l’impression que Monaco peut marquer contre n’importe qui, à n’importe quel moment. Le ressentez-vous ? Clairement ! Je ne sais pas si j’avais connu ça avant. On est très confiant. Il faut féliciter le coach parce qu’à l’entraîneme­nt, il nous pousse à nous engouffrer dans les moindres espaces.

Newspapers in French

Newspapers from France