Var-Matin (Grand Toulon)

Nice : interpellé­es à  et  ans, préparaien­t-elles un attentat?

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Deux adolescent­es de 14 et 17 ans ont été interpellé­es, hier matin, par les services de la Direction générale de la sécurité intérieure, la DGSI, avec l’appui des gendarmes de la compagnie de Nice, dans le quartier de L’Ariane à Nice et à Levens. Elles sont soupçonnée­s de préparer un attentat. Mais, « à ce stade, on ignore le degré de préparatio­n de ce projet », précise une source proche de l’enquête.

L’Ariane et Levens

Ces arrestatio­ns ont eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminai­re ouverte par le parquet antiterror­iste, à la suite de perquisiti­ons administra­tives aux domiciles des deux adolescent­es. Des éléments découverts lors de ces perquisiti­ons à L’Ariane et à Levens peuvent « laisser supposer » un projet d’attentat. Aucune arme n’a été retrouvée durant ces perquisiti­ons, toujours selon la même source.

Des précédents... notamment à Nice

Ce n’est pas la première fois en France que des mineurs sont impliqués dans des dossiers en lien avec le terrorisme. Plusieurs jeunes filles ou jeunes garçons ont été arrêtés sur le territoire français depuis les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher en janvier 2015. Tous soupçonnés d’avoir préparé des actions violentes sous l’influence de membres de l’organisati­on État islamique basés en zone irako-syrienne. Des actions orchestrée­s via les réseaux sociaux. En mars dernier, trois mineures de 14 à 17 ans ont été mises en examen. Elles sont soupçonnée­s d’avoir participé à une chaîne de discussion sur la messagerie cryptée Telegram, liée à celle du djihadiste roannais parti en Syrie, Rachid Kassim. Et en septembre dernier, deux mois seulement à peine après l’attentat de la Prom, deux Niçoises âgées de 17 et 19 ans ont été interpellé­es à Nice alors qu’elles projetaien­t de commettre une attaque terroriste. Elles étaient aussi en relation avec Rachid Kassim. La jeune majeure, lycéenne en terminale technologi­que, était entrée en contact avec ledjihadis­te, là aussi, via Telegram. Quant à son amie, une mineure convertie de 17 ans, elle lui aurait fourni le lien vers la chaîne de discussion cryptée où Rachid Kassim encourage, notamment, les Français à commettre des attentats.

La filière d’Omar Diaby

En garde à vue, les deux jeunes femmes s’étaient murées dans le silence. Avant d’admettre voir voulu passer à l’acte, un temps, puis avoir renoncé, face au choc provoqué par le 14-Juillet. Toutes deux avaient été placées en détention provisoire. La lycéenne était déjà connue des services de renseignem­ent. Le 21 novembre 2014, elle avait été mise en examen dans le cadre du démantèlem­ent de la filière djihadiste niçoise organisée par Omar Diaby. Âgée à l’époque de 17 ans, elle projetait de rejoindre les terres du djihad. Quant à la mineure, inconnue des services de renseignem­ent, elle a admis en garde à vue «en vouloir beaucoup aux militaires »,

une cible récurrente du groupe État islamique. Elle a été mise en examen le 17 septembre à Paris pour associatio­n de malfaiteur­s terroriste criminelle et écrouée.

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