« Je vais resigner une saison »

Depuis cinq mois, Alexandra Bettacchini soigne une rupture des ligaments croisés du genou. Sa blessure, le jeu de son équipe, son avenir, Nantes... La capitaine se confie

Elle donne souvent une impression de détachement. Mais à observer de près Alexandra Bettacchini lors des rencontres du TSCV, qu’elle est contrainte de suivre des tribunes, on devine les fourmis dans ses jambes, et l’envie d’en découdre au plus vite sur le terrain.

Alexandra, comment va votre genou ? Il va très bien. Je sors d’une séance de Cybex (appareil permettant le renforcement musculaire du genou, Ndlr), et j’ai pété le score. Je suis contente ! Pour que je puisse reprendre l’entraînement, il faut que la masse musculaire de mon genou blessé soit identique à l’autre. D’ici quelques semaines, ça devrait être bon ! Vous pourriez donc effectuer votre retour à la compétition pour les play-offs ? Je récupère assez vite, donc c’est envisageable. Mon objectif est de revenir le plus rapidement possible. Mais je ne veux pas, dans le même temps, bouleverser ce que Léa (Serdarevic) et Camille (Depuiset) ont mis en place. Léa a dû faire face à une situation complexe. Passer de numéro  à titulaire avec beaucoup de temps de jeu n’est pas simple. Camille, elle, est jeune. Elle a montré qu’elle a l’étoffe d’une future bonne joueuse de D. Pour autant, vous n’envisagez pas mettre un terme à votre carrière... Non. Je vais resigner une saison avec Toulon/SaintCyr. Je n’ai pas envie de terminer mon histoire avec ce club, avec ce sport, sur une jambe. Je veux finir autrement. Des tribunes, comment jugez-vous la saison de votre club ? On monte en puissance. C’est bien. Il vaut mieux ça que l’inverse ! Le manque de régularité est toujours notre défaut, mais j’ai l’impression que ça fait partie de l’ADN de Toulon/Saint-Cyr (rires) ! Ceci étant, on a notre billet pour les play-offs. C’était l’objectif. Maintenant, on va tout faire pour finir à la meilleure place possible. Cela passe par un succès à Nantes cet après-midi. Ce ne sera pas simple, mais nous sommes capables de gagner là-bas. Nantes est un peu moins bien en ce moment. Au contraire, nous, on marche pas mal. J’y crois. De toute façon, maintenant, on n’a plus rien à perdre.