Le parc nature gagne du terrain... et du terrain La Garde - Le Pradet
Le Conseil d’État met un terme à la procédure en n’admettant pas le pourvoi formulé par des Pradétans souhaitant bloquer l’avancée du parc nature sur leurs terres
Ouf ! Après avoir retenu son souffle pendant des mois, le conseil départemental vient de pousser un profond soupir de soulagement. Il a en effet obtenu satisfaction dans la procédure judiciaire qui bloquait les travaux du parc nature sur le territoire du Pradet. En cause, la résistance d’une famille pradétane (1). Pas décidée à se laisser exproprier de vingt-cinq hectares, elle a saisi la justice et fait planer de lourds nuages noirs au-dessus du plan de La Garde. En 2015 en effet, elle obtenait du tribunal administratif de Toulon qu’il annule la déclaration d’utilité publique du parc. Un coup de tonnerre, prenant par surprise le département qui s’apprêtait à faire débuter le chantier après des décennies de travail de dossier pour monter le projet. Sous le choc, les élus avaient cependant décidé de lancer le chantier sur les terrains qui leur étaient acquis (sur La Garde) et d’interjeter appel. Une stratégie payante puisque l’été dernier ; alors que le parc commençait à se concrétiser, la cour administrative d’appel de Marseille ressuscitait la déclaration d’utilité publique du parc nature. Ultime angoisse donc, les riverains avaient saisi le Conseil d’État, estimant la décision de la cour insuffisamment motivée. La semaine dernière, les magistrats parisiens ont tranché et déclaré que le pourvoi n’est pas admis. En clair, le département va bien pouvoir déployer son parc nature sur plus de cent trente hectares entre La Garde et Le Pradet. Fin de l’alerte... qui a duré deux ans quand même.
Les élus impatients
Une « excellente nouvelle » pour les élus. « On a bien fait de lancer les travaux sur la partie gardéenne dont on avait la maîtrise, se félicite, ravi, Jean-Louis Masson, maire de La Garde et premier vice-président du conseil départemental. On n’a pas perdu trop de temps dans ce projet qui représente un enjeu fort pour les communes ayant adhéré à la charte du parc national de Port-Cros. » Même sourire pour Valérie Rialland, conseillère départementale et adjointe au Pradet. « Maintenant, il faut qu’on établisse un calendrier pour lancer les aménagements et permettre au public de découvrir le parc au plus vite. » Aucun agenda n’a pour l’instant été établi, mais le département envisage d’ouvrir au public la partie gardéenne du parc d’ici la fin de l’année.