Var-Matin (Grand Toulon)

Assises: deux procès en appel dont l’un après une cassation

- G. D.

La cour d’assises du Var conclura cette semaine sa quatrième session de l’année en revenant, en cause d’appel, sur deux affaires criminelle­s précédemme­nt jugées par les assises des Bouches-du-Rhône.

Viol à Marseille

Condamné à douze ans de réclusion pour viol, le 8 septembre 2016 par les assises d’Aix-en-Provence, Costinel Usturoi a fait appel. Vivant sans domicile fixe à Marseille depuis deux ans, ce Roumain de 27 ans avait été arrêté le 30 novembre 2014 dans le 7e arrondisse­ment, à proximité d’un immeuble où une résidante venait d’être agressée sexuelleme­nt. Il correspond­ait à la descriptio­n, faite par la victime, de l’homme qui l’avait violée dans le hall. Après avoir contesté jusqu’en confrontat­ion cette mise en cause, Costinel Usturoi avait finalement confirmé les déclaratio­ns de la plaignante. Me Karim Bouguessa l’assistera lundi et mardi pour ce deuxième procès, où Me Vincenti Antoniotti représente­ra les intérêts de la partie civile.

Troisième procès de la dernière chance

De mercredi à vendredi, il sera demandé aux jurés varois de mettre fin à une procédure à rebondisse­ments, autour du meurtre, concomitan­t à un vol à main armée, d’une bijoutière de la rue Paradis à Marseille, le matin du 23 novembre 2001. L’enjeu de ce procès n’est pas mince pour Sébastien Peduzzi, 35 ans. Il avait d’abord été acquitté par les assises des Bouches-duRhône, puis condamné en appel à vingt ans de réclusion par les assises de Nice. Ce troisième procès fait suite à un pourvoi en cassation, la cour ayant désigné à cet effet les assises du Var. Sébastien Peduzzi a toujours nié ce crime, indiquant qu’au moment des faits il se trouvait avec sa petite amie. Ce que celle-ci n’avait pas confirmé. Ce marginal, au casier judiciaire vierge, avait été mis en cause huit mois après les faits, par un homme de sa connaissan­ce. Selon ce dernier, Sébastien Peduzzi lui avait avoué le jour même de l’agression qu’il venait de commettre un braquage de bijouterie dans la rue Paradis, et qu’il avait tué le commerçant d’une balle de 22LR entre les yeux. Il avait par ailleurs été désigné sur photo par une familière de la bijouterie, intriguée par le comporteme­nt étrange d’un jeune homme qu’elle avait vu dans la boutique deux jours avant. Mais ce témoin n’avait pas confirmé cette reconnaiss­ance, une fois en présence de l’accusé. Sinon, l’ADN de Sébastien Peduzzi n’a pas été retrouvé sur la scène de crime. Me Bass interviend­ra pour les parties civiles, l’accusé étant défendu par Mes JeanMarc Montanaro et Jérôme Rambaldi.

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(Photo DR) La juridictio­n criminelle dracénoise achève sa quatrième session.
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(Photo DR) Vincent Capolino ne peut que constater les dégâts sur son terrain, compte tenu des conditions météo.

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