Ovadys débute une campagne de crowdfunding L’actu
Sa vocation est d’augmenter les ventes et la rentabilité des sites d’e-commerce. Ovadys veut lever 250 000 afin de booster sa propre croissance
Pourquoi Philippe Ferrari, fondateur du site de vente en ligne de produits de piscines Piscine Clic, a-t-il soudainement décidé de créer Ovadys ? Cette entreprise a pour objectif d’optimiser les aspects opérationnels d’un site ecommerce. Rien à voir avec la vente de piscines. Au contraire, corrige-til. « En 2005, lorsque Piscine Clic, pure player de la vente sur Internet, a vu le jour à Antibes, nous avons dû faire face à toutes les difficultés liées au ecommerce. Je me suis rendu compte que cette activité nécessitait un grand nombre de compétences et pour un petit e-commerçant qui travaille seul ou en équipe réduite, c’est compliqué d’être expert dans tous ces domaines. D’autant que c’est un secteur qui évolue sans cesse. Le e-commerçant peut bien évidemment faire appel à des boîtes externes et sous-traiter mais il n’a souvent pas assez de ressources financières pour recruter et développer les infrastructures adéquates. »
Une offre complète
Philippe Ferrari qui a cédé Piscine Clic en janvier « rêvait de mutualiser ses expertises e-commerce à d’autres métiers que la piscine » et c’est ainsi qu’Ovadys a vu le jour en août dernier. L’entreprise de huit salariés s’adresse en priorité aux « petits » ecommerçants dont le chiffre d’affaires avoisine les 500 000 Ovadys leur propose une offre globale comprenant l’informatique, le web marketing, le service client et la logistique. « Cela va de l’hébergement du site Internet au service clients en passant par la logistique, l’augmentation du trafic sur le site, la création de contenus, l’animation des réseaux sociaux… », détaille le dirigeant. Le business model est basé sur un pourcentage, compris entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires du client. « Cela varie selon les activités. La commission de 15 % correspond à ce que prend Amazon lorsqu’on utilise sa place de marché. » Si ce n’est qu’à la différence du géant américain du ecommerce, Ovadys travaille sur la marque du client. « Ce dernier aura capitalisé tout ce que l’on aura fait pour lui. Nous lui apportons une valeur ajoutée importante. » Autre avantage : « Certains de ses frais fixes sont transformés en frais variables puisque le e-commerçant n’a pas besoin d’employer un salarié pour s’occuper de la logistique ou bien du service client. » Pour développer Ovadys, Philippe Ferrari est en train de lever des fonds avec la plateforme Monaco Crowdfunding. « Nous avons besoin de 250000 pour industrialiser nos process et nous développer commercialement. L’objectif est d’avoir 30 sites e-commerce en gestion d’ici à la fin 2018. » La campagne se termine le 21 avril. Pour 2017, le dirigeant qui apprécie la rapidité du crowdfunding table sur 300 000 de chiffre d’affaires et vise 1,3 M€ en 2018. « Notre business plan à cinq ans est de recruter une vingtaine de sites par an. Pas plus car nous souhaitons accompagner et rester proches de nos clients.» Commerce électronique certes mais sans oublier le côté humain.