Notre Dame de Paris, de retour en France, dix ans après
Notre Dame de Paris ,leretour ! Dix ans après son dernier passage en France, et dix-huit ans déjà après la première de la désormais mythique comédie musicale au Palais des Congrès de Paris, traduite en huit langues et qui a connu un succès inégalé dans le monde entier, l’aventure, qui ne s’est jamais arrêtée en réalité, continue ! Après avoir sillonné d’autres pays et triomphé des années durant en Italie, (2,5 millions de spectateurs) en Corée et en... Pologne, comme nous l’a expliqué Richard Cocciante, qui avait été pressenti en 1993 par Luc Plamondon pour composer la musique originale, et qui continue de faire les castings et le coaching vocal, « Notre Dame » est de retour en sa terre d’origine ! Avec une affiche totalement renouvelée, à l’exception de Daniel Lavoie (Frollo) qui fait désormais figure de parrain de la troupe.
« Pas de clônes, mais de nouvelles personnalités »
« Il y a par exemple un Quasimodo italien cette fois, Angelo Dell Vecchio, qui est, non seulement un interprète extraordinaire
mais qui possède aussi un autre talent, souligne Richard Cocciante. Celui de passer d’une langue à l’autre sans que l’on puisse déceler sa nationalité d’origine. Hiba Tawaji, qui incarne Esmeralda, apporte elle aussi une lecture différente au personnage, comme chacun des nouveaux interprètes. Nous ne voulions surtout pas dénicher les clones d’Hélène Ségara, de Patrick Fiori, de Garou ou de Stéphane Pelletier, parce qu’ils ne sont pas copiables et que cette démarche n’aurait eu aucun intérêt. Nous étions, au contraire, en quête de nouvelles personnalités. Même Daniel Lavoie a fait mûrir, évoluer son propre personnage. Et ce qui a été vraiment magique pour nous, c’est que nous avons réussi à retrouver des interprètes à la hauteur une nouvelle fois et que l’alchimie ait lieu... Ce qui est pourtant rare !» Des propositions inédites, justement, c’est ce qui a fait pour le compositeur franco-italien le phénoménal succès de ce spectacle fer de lance de toute une génération : « Lorsque Notre Dame de Paris est née, à partir de mon envie de faire un opéra populaire, un opéra d’aujourd’hui, chanté d’un bout à l’autre, ça a créé une manière nouvelle de faire le spectacle. Avant ça, il y avait eu Starmania, puis ça a été le vide total et après Notre-Dame, un courant est apparu dans la foulée. Une trentaine, quarantaine de spectacles, peut-être, ont été lancés, certains réussis, d’autres de qualité assez médiocre il faut bien le dire. Le souci, à mon avis, c’est que beaucoup d’interprètes, aussi doués soient-ils sur le plan technique, se sont contentés de suivre un mouvement, alors que dans NotreDame, la différenciation des voix était très nette. C’était aussi la première fois qu’on voyait des artistes chanter par-dessus du play-back, et que le public découvrait ce genre de mise en scène et de chorégraphies.»
Spectacle pionnier et intemporel
Preuve de la modernité intrinsèque de Notre-dame de Paris, oeuvre magistrale de Victor Hugo s’il en est, le spectacle n’a manifestement pas pris une ride, à en juger par l’accueil reçu au Palais des Congrès juste avant cette tournée en province. « Il y a toute une génération qui avait, non seulement écouté le disque ou vu le DVD, et qui n’avait pas assisté au spectacle... Là aussi ça été extraordinaire de voir ces jeunes qui découvraient le live de Notre Dame de Paris et qui étaient sous le charme ! » s’enthousiasme encore Richard Cocciante. Quant à ce dernier, il nous assure préparer son retour en tant que chanteur, mais éprouver surtout du plaisir à composer pour les autres actuellement... À suivre ! Notre dame de Paris. - Vendredi 21 avril et samedi 22 avril, à 20h30. Palais Nikaïa, à Nice. Tarifs : de 28 à 72,50 Rens. 04.92.29.31.29. www.nikaia.fr - Vendredi 28 et samedi 29 avril à 20 h 30. Dôme de Marseille. Tarifs : de 28 à 68 Rens. 04.91.12.21.21. www.infoconcert.com