Var-Matin (Grand Toulon)

L’élève défie le maître

Le choc Bayern-Real met aux prises deux légendes : Carlo Ancelotti, l’entraîneur aux trois C1, et son ancien assistant Zinédine Zidane, vainqueur l’an dernier

-

Ensemble, les deux hommes avaient offert au Real Madrid la ‘‘Decima’’, la dixième Ligue des champions de son histoire, en 2014. C’était, pour le coach italien, la troisième après ses deux titres conquis avec l’AC Milan. Zinédine Zidane, à l’époque, apprenait encore son métier d’entraîneur. Depuis, ZZ a pris les rênes de la Maison Blanche en janvier 2016 et remporté la 11e couronne du club. Sans jamais renier son ancien mentor, bien au contraire. « Zizou est quelqu’un d’intelligen­t, il a emprunté beaucoup d’idées à Carlo, qui l’avait eu comme joueur à la Juventus et comme adjoint à Madrid », raconte Cristiano Ronaldo, dans le livre d’Ancelotti (Quiet Leadership). Pourtant, lorsque l’arbitre donnera le coup d’envoi à l’Allianz Arena, ce soir, il n’y aura plus ni maître ni élève. Zidane, déjà, a mis les choses au point : « Oui, ma relation avec lui est importante, parce que j’ai été son second (mais) avec tout le respect que j’ai, quand ce match va arriver, ce sera un match que moi je vais vouloir gagner ». Ancelotti, pour sa part, est sans doute le mieux placé pour savoir à qui il se frotte : « Zidane est déjà un grand entraîneur, assure-t-il. Il a un charisme et les joueurs le respectent vraiment. C’est quelque chose de très important pour un groupe. » Pour Zidane, l’enjeu est non seulement un 12e sacre pour le Real, mais aussi un deuxième titre consécutif, exploit que plus personne n’a accompli depuis l’AC Milan 1989-1990, où jouait un certain... Ancelotti !

Le Real sans Varane ni Pepe

Le Bayern pour sa part attend depuis 2013 de pouvoir inscrire son nom pour la sixième fois au palmarès. Et les Bavarois n’en font pas mystère, s’ils ont recruté à l’intersaiso­n le coach italien pour succéder à Pep Guardiola, c’est bien pour ramener le club au sommet de l’Europe. Ce soir, le Real sera handicapé par les blessures de Raphaël Varane (cuisse) et Pepe (côtes fracturées). Zidane ne disposera donc que de deux centraux de métier, Sergio Ramos et Nacho. Souci identique pour Ancelotti, qui devra se passer du champion du monde Mats Hummels. L’Italien alignera la charnière qui a bien fonctionné dans le ‘‘Klassiker’’ contre Dortmund (4-1) : Javi Martinez, auteur d’une énorme saison, et Jerome Boateng, récemment revenu de blessure et peut-être encore un peu à court de compétitio­n. Il récupérera en revanche Thomas Müller et surtout le gardien Manuel Neuer, à l’arrêt depuis quelques jours, encore ménagés samedi en championna­t, mais qui se sont entraînés avec le groupe lundi.

 ?? (Photos AFP) ?? Zidane-Ancelotti : du respect mais la même envie de vaincre.
(Photos AFP) Zidane-Ancelotti : du respect mais la même envie de vaincre.

Newspapers in French

Newspapers from France