Ollivon encore blessé
Marc Dal Maso était d’humeur joyeuse après cette deuxième victoire de rang. Mais le spécialiste de la mêlée se projette sur la fin de saison
Un verre à la main, Marc Dal Maso chante à tue-tête dans le vestiaire. Habituellement plus taciturne, le spécialiste de la mêlée goûtait pleinement cette deuxième victoire de rang en espérant que cette série va se poursuivre jusqu’à la fin de saison.
On a vu un RCT à deux visages. Comment l’expliquez-vous ? On a fait une bonne première période même si le score (-) est flatteur. On a su construire notre rugby et bien défendre. On a également été un peu chanceux sur l’essai en contre. Il est dommage qu’au cours de la seconde mi-temps, on se soit montré approximatif en commettant notamment quelques fautes techniques. On n’a pas su sortir proprement de notre camp. On l’a payé rapidement.
Ce Toulon-là semble, malgré tout, être bien parti pour ces barrages à domicile, non ? On a gagné le match qu’il fallait gagner mais on ne va pas griller les étapes pour autant. Ceci étant dit, c’est vrai aussi que quelque chose semble être parti. Il faut y rentrer pleinement dedans. Alors s’il y a du mieux, il ne faut pas s’enflammer. Par rapport au jeu qu’on a produit aujourd’hui, on doit se poser les bonnes questions. Si on n’est pas tous conscients que nous devons progresser, c’est qu’on est vraiment con. Maintenant, il faut enchaîner. Cette fin de saison se présente bien mieux qu’au lendemain de votre élimination en coupe d’Europe ? La Champions Cup est oubliée. Quand c’est fini, c’est fini. Qu’on se le dise ou pas, l’objectif commence maintenant avec le championnat. Comme chaque saison, c’est à la fin que les meilleurs sont récompensés.
Avez-vous le sentiment d’être, avec le jeu encore imparfait proposé actuellement, les meilleurs ? Désormais, le plus important n’est pas d’être les meilleurs. Il est simplement primordial de gagner. (Philosophe, il cite alors Sénèque à propos du jeu encore restrictif de Vermeulen et les siens) «Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’on n’ose pas, c’est parce qu’on n’ose pas que tout devient difficile ». Interrogé en conférence de presse sur la blessure à l’épaule droite de Charles Ollivon, qui a été contraint de quitter ses coéquipiers avant la pause, Richard Cockerill ne s’est pas montré vraiment rassurant : « Je ne peux rien affirmer avant qu’il n’ait passé des examens complémentaires, mais cela semble assez sérieux », a précisé le coach du RCT.