La conservation du site archéologique relancée
Municipalité et scientifiques se sont réunis hier pour travailler à la valorisation du site romain, actuellement à l’abandon sur le terrain de l’université
Le bar-tabac «Le Zen » visé par les cambrioleurs
C’est bien connu : aux jeux de grattage, % des gagnants ont tenté leur chance. Ces deux habitants de Carqueiranne ont décroché un ticket pour… mois de prison, sans mandat de dépôt. Sous l’emprise de médicaments, Ils ont cambriolé le bartabac « Le Zen », dans le centre-ville de Carqueiranne, dans la nuit de samedi à dimanche. Une patrouille de police-secours intervenait dans le secteur pour dénouer un différend conjugal quand un passant a donné l’alerte vers h . Les policiers ont alors déjoué la vigilance d’une femme chargée de faire le guet dans la rue Jean-Jaurès. Elle a été interpellée discrètement. Avec le renfort d’une patrouille de la brigade anticriminalité (Bac), les policiers ont alors cueilli un individu à l’intérieur de l’établissement. Le malfaiteur était manifestement intéressé par le stock de cigarettes du bar- tabac. Mais des tickets de jeu ont également été découverts dans les poches du suspect et dans le soutiengorge de sa complice présumée.
On ne décèle pas toujours immédiatement ce qui se cache derrière une promenade entre amis. C’est la drôle d’histoire qu’ont vécue Jacques Julien et Mireille Niviere, en traversant le site archéologique abandonné sur un terrain appartenant à l’université, en septembre dernier. Après avoir parcouru les vestiges de l’imposante villa romaine présents sur ce fameux site, les deux amis contactaient le Centre archéologique du Var (CAV). Et c’est hier que les institutionnels (université, scientifiques et municipalité) se sont réunis afin d’évoquer ensemble la solution pérenne à apporter à ce patrimoine d’exception.
Un lieu « unique »
Lors de la visite, le spécialiste du CAV, Jean-Jacques Brun, a constaté que les fouilles effectuées par le passé ont pu mettre au jour six pressoirs à huile, faisant de cette villa romaine la plus grande huilerie du nord de la Méditerranée. Le professeur au Collège de France estime aussi que la « villa date du Ier siècle avant J.-C. Elle comporte une zone d’habitation, actuellement recouverte par des bâtiments, une partie d’exploitation agricole et un espace de transformation. Elle s’étendait sur environ deux hectares, un seul demeure exempt de constructions récentes. » Plusieurs éléments prélevés lors des différentes fouilles sont conservés au centre régional d’Aix-en-Provence. « Il faut savoir comment valoriser ce patrimoine, poursuit l’expert. Il est important de préserver cet ensemble totalement unique, ceux similaires de la région ont tous été détruits. On a affaire à une très belle villa qui n’est pas en bon état, mais le manque d’intérêt des politiques depuis plus d’une trentaine d’années nous rend sceptique quant à un éventuel projet. » La municipalité s’est cependant dite intéressée par les différents projets évoqués lors de la visite.