Ses liens avec Nice ont fait craindre un attentat
Silhouettes sombres, pistolets-mitrailleurs au poing, gilets pare-balles apparents. Ce lundi de Pâques, au port de Nice, un imposant dispositif policier investit le quai Entrecasteaux bondé de militants et de journalistes, précédant de quelques instants l’arrivée de François Fillon. Les hommes de la compagnie départementale d’intervention (CDI) se positionnent sous les yeux du directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes et du commissaire en charge du pôle de voie publique. Habits civils et lunettes de soleil, les policiers de la sous-direction de la protection des personnes (SDPP) veillent au grain. Et pour cause... L’alerte est au plus haut. Le vendredi précédent, le ministère de l’Intérieur, Matthias Fekl, a alerté François Fillon d’une menace susceptible de le viser. L’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), qui décide du nombre de policiers affectés aux candidats, vient de tirer la sonnette d’alarme sur le danger potentiel que représentent Clément Baur et Mahiéddine Mérabet. Le duo a été localisé dans le sud de la France. Mais les services de renseignement ont perdu sa trace. Dès lors, l’ombre du risque terroriste plane sur les candidats à la présidentielle. Notamment François Fillon. Le candidat Les Républicains, auteur du livre Vaincre le terrorisme islamique, est classé Uclat sur une échelle de à ( étant le niveau le plus élevé). Et Nice, ville martyre du terrorisme, présente une
particularité: c’est ici que Clément Baur s’est converti à l’islam, dix ans plus tôt, au contact de la communauté tchétchène. Le jeune homme y a gardé des attaches. Dès lors, le risque de le voir opérer en terrain connu est bien réel. Aucun incident notable ne viendra finalement perturber la visite de François Fillon, hormis le désormais classique concert de casseroles qui l’attend devant le palais Nikaïa. Les policiers du Raid, tout comme les CRS, ont été mobilisés sur ce meeting qui rassemble fidèles. Avant de monter sur scène, François Fillon rencontre en coulisses des victimes du terrorisme. Celles du -Juillet.