Pluie d’étoiles au Palais Neptune
Hier s’est tenue, au palais Neptune, la dix-huitième édition du concours international de danse classique de Toulon. Petite immersion derrière les rideaux…
Une nuée de tutus roses passe en courant dans le frou-frou de la tulle, tandis qu’un géant musculeux tourne sur lui-même, affublé d’un costume imitant celui d’un gladiateur. Bienvenue au concours international de danse classique de Toulon. Sur la scène du deuxième étage du palais Neptune, près de 350 danseurs se succèdent sous l’oeil sans pitié des six membres du jury, tous danseurs professionnels. Les prodiges, essentiellement issus d’une trentaine d’écoles de danse françaises et étrangères – dont deux Toulonnaises –, ont entre 6 et 20 ans. Mais n’allez pas croire que cet âge juvénile soit un handicap. « Je fais ce concours depuis huit ans, je n’ai pas beaucoup de stress, j’y vais pour m’amuser », glisse Manon Rinaudo, 15 ans et chignon laqué sur le sommet de la tête, s’apprêtant à se lancer dans un solo.
Tremplin pour les étoiles
« Il y a sept catégories, d’Espoirs à Préprofes-sionnels, en fonction de l’âge des participants, explique Eric Dufrier, ancien danseur étoile, directeur de l’école toulonnaise Ballet Studio Marius, aux manettes du concours depuis sa création. L’idée c’est de faire se rencontrer les pros et les élèves, pour que tout le monde progresse. » A la clef, des stages dans les meilleures écoles de danse, comme l’Ecole nationale supérieure de Marseille. La jeune Toulonnaise Zoé Pincemaille, élève d’Eric Dufrier, a remporté l’an dernier le premier prix avec félicitations dans la catégorie « Prépro », pourrait bien intégrer le Ballet de San Francisco. Le tremplin a l’air de bien fonctionner...