la mort de Louis XVI
Vingt-trois ans plus tard, cinq des sept députés condamnés à l’exil
En , cinq députés de notre région furent rattrapés par la loi du janvier, prise sous Louis XVIII, une fois la royauté rétablie en France après l’empire, condamnant à l’exil les députés qui avaient voté la mort de Louis XVI. Escudier fuit à Tunis. Amnistié, il revint mourir à Toulon en . Ricord, qui s’était lié à Bonaparte lors du siège de Toulon en , dut s’exiler en Belgique. Même pays d’exil pour Roubaud qui, ayant abandonné la politique, fit représenter à Bruxelles une tragédie écrite par lui, Prénislas. Il est décédé en dans cette ville. C’est également à Bruxelles qu’a fui Barras – après avoir eu un rôle sanguinaire dans le Var durant la Terreur qui a suivi la Révolution et avoir, en particulier, fait arrêter à Nice son collègue Espinassy, qu’il ne jugeait pas assez « révolutionnaire ! » Ce dernier, lui, a fui en Suisse à Lausanne, où il est mort en . Charbonnier est décédé à Toulon en , après avoir été emprisonné au Fort Lamalgue en pour avoir essayé de faire libérer des terroristes emprisonnés à Marseille. Isnard, lui, vira de bord et devint conservateur. Pour ne pas être arrêté en , il se fit passer pour mort. Réélu en , il se rallia en à Napoléon. S’étant fait remarquer en allant prier de manière ostentatoire à la mémoire de Louis XVI sur le lieu de son exécution, il a échappé à la loi anti-régicide du janvier . Il mourra dans l’anonymat à Grasse en .