Gérard Paquet : « Comme à Toulon en »
Le co-fondateur de Châteauvallon à Toulon se sent « très concerné » par le résultat du premier tour. « Marine Le Pen au second tour, ça ne m’étonne pas et ça ne me fait pas plaisir. J’ai une opposition viscérale vis-à-vis de ce parti et de ses idées. J’ai l’impression de me retrouver à Toulon en . J’aurais préféré un deuxième tour Macron-Fillon », déclare-t-il. La suite l’angoisse plutôt : « Je suis à la fois content que Macron soit devant et inquiet. Il n’y a pas d’élan anti Le Pen comme en , les gens se sont habitués. Les réactions des Républicains et de Mélenchon me surprennent. Parmi les premiers, certains disent : on a perdu la présidentielle, on s’occupe des législatives. En gros ça revient à dire à leurs électeurs : “faites ce que vous voulez”. Mélenchon consulte sa base mais ne prend pas position personnellement, contrairement à Fillon qui a dit qu’il votera pour Macron. Hamon l’a fait aussi mais ça ne suffit pas ». Pour Gérard Paquet, «ilyaunfonddevolonté des extrêmes. Les clivages gauche/droite ne sont plus au même endroit» .
Ce n’est pas la peste ou le choléra
Le Toulonnais estime que « le FN peut améliorer son score. Macron n’aura pas une victoire facile, s’il l’a. Je crains que l’entre deux tours tourne à un duel pour ou contre l’Europe. Les gens sont troublés. Et si les partis comme les Républicains ne jouent pas le jeu, ça laisse du champ à Marine Le Pen, une adversaire habile en politique ». Mettre Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur le même plan est une grossière erreur aux yeux de Gérard Paquet. Sur le fond, pour les programmes d’abord « ce n’est pas la peste ou le choléra comme disent certains. Il ne sera pas au service des banques ». Et ensuite pour des questions de personnel politique : « Elle n’a personne autour d’elle pour gouverner alors que Macron a plein de gens de très grande qualité à ses côtés. ». Voilà pourquoi, il souhaite « que les gens se mobilisent et ne pensent pas que les autres vont le faire à leur place. Chaque voix compte ».