L’opposition vénézuélienne bloque les routes contre le gouvernement
L’opposition a entamé, hier, un « blocage national » des routes au Venezuela pour accentuer la pression sur le président socialiste Nicolas Maduro qui a lancé un appel au dialogue après de violentes manifestations ayant fait 21 morts en trois semaines.
Gaz lacrymogène et balles en caoutchouc
Dès le matin, des manifestants ont commencé à se rassembler en divers points de la capitale et la police a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc une petite barricade installée à l’est de Caracas, selon l’opposition. Les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013), qui réclament des élections générales anticipées dès cette année et le départ de M. Maduro avant la fin de son mandat en décembre 2018, ont appelé à un blocage des grandes voies du pays, y compris l’autoroute principale de Caracas. « Les protestations pacifiques vont se poursuivre à travers le pays jusqu’à ce que M. Maduro respecte la Constitution et mette fin à son auto-coup d’Etat. Sans réponse des dirigeants maduristes corrompus et trafiquants de drogue à la fin de journée d’aujourd’hui, nous annoncerons de nouvelles actions », a prévenu le leader de l’opposition Henrique Capriles. « Des élections oui, je veux des élections maintenant », a lancé dimanche lors de son allocution télévisée hebdomadaire M. Maduro mais en se référant aux élections régionales –qui devaient se tenir en décembre dernier mais ont été reportées– et municipales prévues cette année.
L’aide du pape François demandée
« Je suis prêt pour ce que dira le pouvoir électoral », a insisté M. Maduro qui avait remporté de justesse la présidentielle de 2013 après la mort d’Hugo Chavez. Il a renouvelé son invitation à l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre et demandé l’aide du pape François.