La justice s’intéresse à David Rachline pour « des propos haineux »
Le sénateur-maire de Fréjus David Rachline, Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont et tout nouveau président intérimaire du Front national, ainsi que neuf autres personnes, sont suspectés d’avoir tenu ou relayé des menaces de mort à l’encontre du maire de Sevran sur des réseaux sociaux Selon une information de nos confrères du Parisien, un juge d’instruction du tribunal de Bobigny a été nommé pour enquêter sur des messages visant Stéphane Gatignon (UDE), le maire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, et postés par des élus du FN.
« Belle ordure à exterminer avec le reste »
Le premier magistrat de Sevran aurait subi « un flot de propos haineux » via les comptes Facebook des cadres du Front national après la diffusion, sur M6, d’un reportage sur la place de l’islam dans cette commune. Stéphane Gatignon était qualifié sur le réseau social de« belle ordure à exterminer avec le reste», quand d’autres sympathisants FN réclamaient «une bastos pour le maire ». À la lecture de ces messages, Stéphane Gatignon a déposé plainte en octobre, produisant comme preuves des captures d’écran. Le parquet de Bobigny vient ainsi d’ouvrir une information judiciaire pour le délit de «provocation à la commission d’une atteinte à la vie ou à l’intégrité physique par moyen de communication au public par voie électronique ». «Des indices graves et concordants » existeraient contre onze personnes, en tête desquelles, donc, Steeve Briois et David Rachline, par ailleurs directeur de campagne de Marine Le Pen pour cette élection présidentielle.