L’appétit peut revenir
Trois jours après la gifle reçue à Metz, en coupe, les Toulonnaises retrouvent les play-offs ce soir contre un autre cador. « Soit on a digéré, soit c’est la crise de foie », résume Thierry Vincent
Issy-Paris rentre dans la catégorie des équipes a priori intouchables pour Toulon/Saint-Cyr. Un peu comme Brest et Metz, qui lui ont donné plusieurs leçons de hand cette saison. Et face aux Lionnes, les joueuses de Thierry Vincent n’y arrivent pas vraiment non plus. L’écart de budget, de talent et de niveau est tel qu’elles partent avec la pancarte d’outsider dans le dos. Pour autant, l’appétit reste intact à l’heure de la première manche des quarts de finale, ce soir (20 h 30 au palais des sports). Ce, d’autant plus que le TSCV retrouve les play-offs, trois ans après sa dernière participation (1). Avec les Lionnes d’Issy-Paris au menu, il vaut d’ailleurs mieux que les ReBelles arrivent sur le terrain l’estomac vide.
Les Franciliennes se méfient
« Soit on arrive à digérer la branlée à Metz (34-16 mercredi), soit c’est la crise de foie, image le manager toulonnais. Si on a un peu de fierté... C’est sûr qu’on est là où l’on veut être. On a envie de jouer les play-offs. Je suis impatient, mais en même temps un peu apeuré par rapport à ce qu’on propose face aux grosses équipes... » Les roustes prises contre Metz et Brest en attestent. Pour autant, le style de jeu des Franciliennes peut davantage convenir aux coéquipières de Catani, quand même battues à deux reprises cette saison (21-27, 2731). « Attention, ce serait de la prétention de dire qu’on est content de tomber sur Paris ! C’est plus costaud que nous, précise Thierry Vincent. Mais je préfère jouer contre elles que contre un mur. Là, on peut développer notre handball (lire ci-dessous), même si on est sur courant alternatif. On peut répondre présent. Ça appartient aux joueuses… » Méfiant, son homologue Arnaud Gandais parle d’ailleurs du TSCV comme « une équipe coriace, avec de belles individualités et une bonne défense, qui peut poser des problèmes »à n’importe qui. Les supporters toulonnais n’attendent que ça, alors que leur équipe n’est rarement aussi forte que dans les matches couperet, lorsque personne ne l’attend. Cette fois-ci, l’enjeu consiste à« rester en vie »envuedu match retour dimanche prochain.
Ce quart de finale « dure 120 minutes », reprend l’entraîneur varois. Celui-ci va donc s’atteler à faire en sorte de ne pas prendre un trop grand éclat, histoire de faire durer le suspense encore une semaine. « On va tout faire pour aller en demi-finale », promet-il. Le banquet est ouvert. 1. Élimination en quarts de finale par Le Havre. Ces deux dernières saisons, le club n’a participé qu’aux play-downs.