Belles, un mot inventé pour elles
Les Raphaëloises disputent leur match d’appui ce soir avec l’espoir d’une qualification en finale
Puisque le spectacle Notre-Dame de Paris revient sur le devant de la scène, avec notamment une tournée en province lancée au début du mois, il serait peut-être grand temps de dire à ses auteurs d’accorder enfin au pluriel la chanson phare de leur comédie musicale, jadis interprétée par Garou. Oui, si le titre Belle devenait « Belles », les paroles seraient quand même plus conformes à la réalité. Du moins à celle des Raphaëloises. Mais, coupons tout de suite court aux accusations de sexisme que l’on voit déjà venir. Car on ne vient pas ici flatter la beauté ou les physiques élancés des filles de Bregoli. Non, il est plutôt ici question de leur goût pour ces matches d’appui, ces troisièmes rencontres, bref de ces « belles » dont elles se sont fait une spécialité dans ces phases finales du championnat de France qui nous amènent aujourd’hui.
Déjà un match d’appui en demi-finale l’an dernier
Car déjà, l’an dernier, en demi-finale de Ligue A féminine, après une défaite dans la capitale (2-3) et une victoire à domicile (3-1), il leur avait fallu jouer un match d’appui contre les Parisiennes du Stade Français afin de valider leur billet pour cette fameuse finale, remportée (3-2) contre le grand RC Cannes. Et cette année, les filles de Bregoli ont encore eu recours à la belle pour battre Béziers en quarts de finale, avant de rejoindre ces joueuses du Cannet face auxquelles un match d’appui est à nouveau nécessaire aujourd’hui.
Maudites à Maillan
Après une défaite dans les Alpes-Maritimes le week-end dernier (3-2), les Raphaëloises ont en effet égalisé en l’emportant (3-1) mercredi sur leur terrain, et doivent donc encore une fois en passer par une belle pour savoir si elles pourront défendre leur titre à Paris le 6 mai prochain ou au contraire si, en cas de défaite, leur saison s’arrêtera ce soir au Cannet. Oui, c’est ce soir, dans cette salle Maillan qui ne leur réussit guère, sur ce terrain où elles ont été battues lors de leurs quatre dernières sorties, que les Varoises vont être fixées. Allez, il est venu le temps des cathédrales, du moins celui de la cathédrale de Paris. Il est l’heure de prendre un billet pour la capitale. Et en cas de qualification pour la finale, c’est promis, on demandera non seulement aux auteurs de Notre-Dame de Paris d’accorder Belle au pluriel, mais on leur suggérera aussi de carrément passer le titre de leur spectacle au pluriel. Car si elles venaient à jouer une deuxième finale consécutive de Ligue A dans la capitale, il ne faudra plus dire « Notre-Dame de Paris », mais bien « nos dames de Paris ».