Disparition de Jean Tambon, figure du parti radical
Résistant, élu, commerçant, militant associatif... Jean Tambon, homme aux multiples facettes, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’âge de 93 ans. Né en 1924 à Draguignan, il a grandi à Toulon, dans un milieu modeste, du côté du Pont du Las. Alors qu’il se destine au métier de coiffeur, la guerre survient. Un temps mobilisé, il regagne le Var avec de faux papiers lorsque la zone sud est occupée. En 1944, il prend le maquis dans le Tarn et participe à la libération de Gaillac puis d’Albi. C’est là qu’il rencontre sa première épouse.
La première supérette de Toulon
Après guerre, Jean Tambon revient à Toulon et travaille avec son père dans une usine à glace. Quand, dans les années 1960, cette profession disparaît, il créée la première supérette de Toulon, « Barbès services ». Le succès est rapidement au rendez-vous et l’homme ouvre de nombreux magasins et supermarchés dans l’aire toulonnaise. Son entrée en politique intervient dans les années 1970. Élu à Toulon en 1971, aux côtés de Maurice Arreckx, il est chargé de la bonne marche des emplacements, des halles et des parcmètres. Membre du parti radical dès 1977, il préside durant de longues années les fédérations départementale puis régionale. Parallèlement à son parcours politique, son goût pour l’action et l’engagement le conduit à s’investir dans des associations d’anciens combattants, au sein de la formation Barthelon ou, plus récemment, au sein de la Maison des jeunes de Barbès-Valbourdin. Un investissement tous azimuts qui lui vaudra d’être élevé en 2011 au rang de commandeur de l’ordre du Mérite. L’occasion pour lui de prononcer cette phrase simple mais indissociable de son parcours : « Ona plus de plaisir à donner qu’à recevoir ».
Une bénédiction se déroulera au cimetière central de Toulon, ce mercredi à 11 h.