Le maire : « Choquant et intolérable »
Comment recevez-vous cette décision ? Je trouve choquant et intolérable que l’État agisse en catimini, sans aucune discussion ni concertation. C’est mépriser les élus locaux. Je m’attends à des réactions virulentes de ma population qui ne peut admettre de tels procédés. Je redoute des conflits de voisinage et un impact économique néfaste sur les entreprises riveraines. J’attends que l’État s’explique sur la gestion et le financement de ce centre.
Qu’auriez-vous proposé ? J’aurais participé à une réunion de concertation si on nous avait invités autour de la table. L’hôtel aurait pu être vendu pour accueillir des primo-accédants, créer du logement pour les familles. Nous avons aussi à La Londe des gens qui aimeraient passer quelques semaines dans un hôtel avant de retrouver une situation digne. Pourquoi l’État cache-t-il les choses ? Je pensais qu’il donnait la priorité au respect des quotas de logements sociaux... Ou alors, est-ce le dernier cadeau de François Hollande ?
Que prévoyez-vous ? Je ferai tout mon possible pour empêcher cette installation et je compte sur le soutien des Londais. Je n’autoriserai pas le permis de construire. Je ne vois pas pourquoi on n’imposerait pas des contraintes comme l’État le fait avec les communes. On a quatre mois pour agir. Je vais rencontrer les responsables d’Adoma (Ex-Sonacotra, chargée de l’accompagnement social, elle-même filiale de la SNI), demander le soutien du conseil départemental et je n’exclus pas un grand rassemblement pour montrer l’opposition de la population. Au lendemain de la présidentielle, je questionnerai le vainqueur pour trouver une solution. Je comprends que l’État ait ses priorités, mais nous avons aussi les nôtres et ce sont nous, les communes, qui gérons les problèmes au quotidien.