Un toulonnais au coeur d’un documentaire franco-italien
Philippe Mouren, grand collectionneur d’objets de cinéma va pour une fois apparaître face à la caméra et ce dans le cadre d’un documentaire centré sur sa vie de passionné du septième art
«On pourrait essayer de se mettre là sur les chaises et filmer l’entretien de cette manière. C’est bon la lumière pour toi ? » À l’intérieur de cet appartement de 300 m² proche du cinéma le Royal, trois personnes s’agitent, visualisent les lieux, imaginent des cadrages différents. Ces trois personnes sont Gianlorenzo, Margaux et Jennifer, de jeunes cinéastes provenant de l’Université de Paris-VIII. Accompagnés par deux autres membres d’équipe, ils sont sur Toulon pour quelques jours dans le but de réaliser un documentaire sur Philippe Mouren, médecin à la retraite connu pour son immense collection d’objets du cinéma (qui se compte par milliers !). Un tournage qui a commencé hier par un repérage des lieux, qui n’ont pas laissé les arrivants insensibles : « C’est un trésor caché. On est dans un véritable musée dédié au cinéma », déclare enjouée Margaux suivie par Jennifer : « Déjà sur les photos, c’est impressionnant, mais une fois ici on est envahi par cette passion. » L’idée du documentaire est née de la première rencontre entre Gianlorenzo et Philippe en septembre 2014. «On a fait connaissance grâce à mon oncle, raconte Gianlorenzo. Quand je suis venu dans l’appartement j’ai été ébloui par toutes ces affiches. On peut se balader, tourner sa tête dans tous les sens, regarder, de partout, on trouvera toujours une nouvelle affiche, un nouvel objet que l’on n’avait pas vu avant. On peut y voir l’évolution du cinéma à travers les yeux d’un véritable cinéphile, avec une véritable réflexion sur cet art. En y repensant, je me suis dit, il y avait quelque chose à faire, qu’il fallait présenter Philippe aux autres cinéphiles. »
Diffusion en octobre
Après la fin du tournage, dimanche, les trois cinéastes retourneront à Paris pour faire une interview de la célèbre Mylène Demongeot, amie de Philippe Mouren (et longtemps résidente de Porquerolles où elle avait une maison). La suite de la réalisation se fera ensuite cet été où l’équipe montera les images. La première diffusion quant à elle est prévue en octobre à l’Université de Paris-VIII. « On cherche à faire des diffusions pendant des festivals français et italiens. Et pourquoi pas obtenir un césar pour le meilleur documentaire », plaisante le cinéaste italien.