Jugé pour des violences sur un surveillant de prison de La Farlède, le détenu est relaxé
Une fouille qui se termine mal. Un détenu accusé de violences commises sur un surveillant de l’établissement pénitentiaire de La Farlède et un détenu qui se dit victime de coups. Ce mercredi, devant le tribunal correctionnel statuant dans le cadre des comparutions immédiates, les magistrats ont statué sur ces faits de violences et de recel (téléphone, stupéfiants).
Deux versions
Avec d’un côté, un fonctionnaire blessé (une dent cassée, un jour d’ITT) attestant avoir été agressé par l’individu incarcéré et, de l’autre, ce même individu assurant avoir été victime lui-même de violences et avoir répliqué. Mme Santoro, la présidente, a mis l’accent sur les circonstances de cette fouille à nu qui a dégénéré afin de définir le rôle de chacun. Si la victime a maintenu sa version, le prévenu présent à l’audience a éclairé les magistrats sur son vécu. Allant jusqu’à expliquer avoir refusé sur le moment la fouille corporelle en raison d’une… érection. « Il a demandé que l’on attende pour se déshabiller, on lui a opposé un refus catégorique. Il l’a vécu comme une vexation. Le ton a monté. Mon client porte une marque de dent sur son bras. Il s’est défendu », a plaidé Me Bertrand Pin. Il n’a pas contesté le recel.
Deux mois de prison
Il est à noter que le mis en cause est en détention provisoire depuis 17 mois dans le cadre d’un trafic de stupéfiants. Qualifié d’individu « signalé », il bénéficie d’une escorte spéciale. Il purge, pour les faits qui lui étaient reprochés une sanction disciplinaire ». Le tribunal a prononcé la relaxe pour les violences et l’a condamné à 2 mois de prison pour recel.