Pourquoi Tournaire a signé la charte
En parallèle des interventions pour résoudre les problèmes, des outils préventifs sont mis en place via le médiateur des entreprises pour équilibrer la relation entre les différentes parties d’un contrat, d’une prestation. La charte Relations fournisseur responsables, mettant en avant dix bonnes pratiques, fait partie du dispositif. En France, 2 000 entreprises l’ont signée. Dans les Alpes-Maritimes, DataCorp, Eridanis, Ruff et associés et Tournaire comptent parmi les signataires.
Un sujet différenciant
« Cette charte va nous permettre de formaliser nos relations fournisseur et d’affirmer notre volonté de les inscrire dans une logique durable , affirme Christelle Beaudequin, responsable Qualité Sécurité Environnement chez Tournaire, groupe industriel expert de la valorisation des matières premières naturelles, avec des équipements et des conditionnements sur mesure, à Grasse. Nous avons lancé une démarche RSE depuis le début de l’année. De manière déjà bien formalisée sur l’environnement et la sécurité, beaucoup moins sur les relations fournisseur qu’historiquement, on travaille de manière naturelle. La charte confirme notre engagement, en poussant un cran plus loin la démarche. » Quel intérêt à formaliser de bonnes pratiques qui existent déjà ? « Cela répond à une attente forte des clients, réagit Christelle Beaudequin. C’est un sujet qui a le vent en poupe. Être engagé ne suffit plus, il faut être proactif. Les Relations fournisseur commencent à être un critère différenciant dans l’obtention de marché. Certains donneurs d’ordre, notamment dans la chimie, nous poussent à plus d’actions pour être référencés chez eux. » Être éco-responsable du côté de l’environnement ne suffit donc plus. Il faut aussi afficher une éthique et une relation équilibrée avec les fournisseurs. Pour assurer la formalisation de sa RSE, Tournaire s’appuie sur le cabinet CoreKap. « Nous visons l’exemplarité, insiste la responsable Qualité Sécurité Environnement. Nous pensons que cette démarche est structurante pour tout le monde. Que c’est cohérent avec la mission de l’entreprise. Hier, pour valider un fournisseur, on regardait l’aspect technique et financier. Aujourd’hui, on regarde aussi l’aspect qualité, sa démarche environnementale, les conditions de travail, la localisation des emplois, la part du hors Europe… On le questionne et on échange sur le sujet. » De quoi améliorer les pratiques de chaque partie.