Thibaud : « Ma prothèse a rouillé »
Divertissement Le candidat unijambiste de The Island : les naufragés, sur M6, se confie sur son aventure dans le Pacifique
Thibaud fait partie des candidats de l’émission
The Island, sur M6, qui forcent l’admiration. Unijambiste de naissance, il s’est lancé dans l’aventure avec sa prothèse. Une manière de montrer qu’une personne en situation de handicap peut relever les mêmes défis que les autres.
Qu’estce qui vous a donné envie de participer ?
C’est une aventure que l’on vit une fois dans sa vie. Je trouvais intéressant de voir comment se débrouiller seul dans la nature sans aide extérieure. Je voulais aussi montrer qu’une personne avec une jambe en moins est capable de faire les mêmes choses que tout le monde.
Aviezvous pris des dispositions particulières pour votre prothèse ?
Pas vraiment. Ma prothèse n’est pas faite pour aller dans l’eau, elle a rouillé tout de suite. Avant de partir, un médecin m’a conseillé d’en prendre une autre avec moi, ce que j’ai fait. C’est vrai que, si la mienne me lâchait, cela aurait été dommage d’abandonner pour une raison « technique ». Le plus difficile sur place, c’était d’escalader les rochers.
Que craigniezvous le plus avant l’aventure ?
N’ayant pas suivi l’émission, je ne savais pas à quoi m’attendre. Ma plus grosse crainte, c’était la soif, mais, avec la saison des pluies, on n’a pas manqué d’eau. Le plus compliqué, ça a été de vivre en communauté. Chacun a son caractère et il faut faire avec, c’est loin d’être simple. Pour autant, nous sommes restés en contact, notamment avec Coco.
Quelle est la première chose que vous ayez faite en rentrant ?
J’ai pris une douche pendant cinq ou six heures. Avec les autres participants, on a dû vider une nappe phréatique à nous tout seuls ! L’odeur de mon sac et de mes vêtements était infâme, on ne se sentait plus… La première nuit à l’hôtel, je n’ai pas très bien dormi et, le lendemain matin, j’ai eu plein de courbatures, alors que sur place on dormait sur des rondins de bois et je n’en ai pas eu une seule !
Que retenezvous de cette aventure ?
Que l’on n’a pas besoin de grandchose pour vivre ! Je me suis remis en question et, moi qui ne montre pas beaucoup mes sentiments, je me suis rendu compte que je ne disais pas assez à mes proches que je les aime. Sinon, j’ai essayé, par ma participation, de faire évoluer les mentalités concernant le handicap.