Var-Matin (Grand Toulon)

Un parcours dans les clous

- PAUL MASSABO

Une saison compliquée? «Pour le moins», comme pourraient en témoigner tous les Toulonnais. Cette année, la valse endiablée des entraîneur­s a perturbé nombre de Rouge et Noir ne sachant plus à quelles couleurs se vouer. Mais cette période d’instabilit­é devenue chronique au fil des mois a permis aux joueurs de se responsabi­liser enfin en se prenant réellement en main. Au final, et c’est bien ce qui importe, le RCT se retrouve dans les clous en prenant part aux phases finales qui se profilent avec, si la réussite est au bout du chemin, deux matches (le barrage et la demi-finale) à domicile (Mayol et le Vélodrome). Alors certes, avec un peu plus de régularité et de constance, Toulon aurait pu, aurait dû, se mettre à l’abri bien avant ces toutes dernières journées dans un championna­t où à trois journées de la fin, le douzième était encore en course pour les barrages. Si Toulon se trouvait en mauvaise posture (11e place) après les trois premières journées, les Varois ont su rapidement redresser la barre. Encore hors course à la cinquième journée (8e), les partenaire­s de Vermeulen sont entrés dans le Top 6 dès la sixième pour ne plus jamais quitter une place parmi les qualifiés.

Jamais dans les  premiers

Ce classement a été conforté deux ou trois fois par des résultats favorables. Quand le RCT s’est incliné contre toute attente à l’exemple de la défaite à Mayol contre La Rochelle, ses concurrent­s directs n’ont guère été plus heureux. A contrario, les hommes du président Boudjellal ne se sont jamais retrouvés parmi les deux premiers, à savoir à une place pour les demies. Statistiqu­ement, on a vu que depuis la mise en place de cette formule, il y avait eu autant d’équipes championne­s de France en passant par les barrages qu’en accédant directemen­t à la demie. Pour mémoire, les deux dernières formations à avoir soulevé le Bouclier de Brennus (Stade Français et Racing 92) ont dû ferrailler dès les quarts. Comme quoi, Toulon est toujours dans le bon wagon. Il doit désormais, dans le nouveau championna­t en forme de coupe qui s’ouvre, éviter de descendre du train avant le terminus, du côté du stade de France. Après un long marathon négocié avec réussite, même si le contenu n’a pas été souvent au rendez-vous, il appartient aux Toulonnais de remporter les trois derniers sprints. Rester dans les clous jusqu’au bout - même si dans les trois étapes, il n’y a pas de passage protégé - est une priorité.

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