Véhicules électriques en conquête

Les voitures propres et les vélos à assistance électrique séduisent de plus en plus d’usagers, incités à franchir le pas par des aides financières. Des usagers et professionnels varois témoignent.

C’est un bonheur à conduire. Elle ne vibre pas, elle ne fait pas de bruit. Et on ne passe plus à la pompe à essence. » Les propriétaires de voitures électriques en sont les meilleurs promoteurs. Et pourtant, « cela reste un véhicule qui fait peur, même si les mentalités évoluent », constate Marie Castelli, fine observatrice du secteur (lire ci-dessous). La révolution technologique devra se traduire par une révolution culturelle.

Le nombre de véhicules électriques explose en Paca

Poussé par les progrès technologiques, les incitations financières (lire page suivante), les préoccupations en matière de santé et d’environnement, et le marketing des constructeurs, le changement serait déjà en train d’opérer. Dans la région Paca, où circuleraient plus de 7 800 véhicules électriques, le nombre d’immatriculations annuelles a été multiplié par quarante, passant de 58 en 2010 à 2 296 en 2016. Le phénomène pourrait s’amplifier avec l’arrivée annoncée pour cette année d’une vague de véhicules d’occasion, issus de la première génération de voitures et d’utilitaires électriques. « Tous les véhicules thermiques ne seront pas remplacés à moyen terme, tempère Marie Castelli, mais on estime qu’en 2030, plus de la moitié des ventes seront des véhicules électriques ou hybrides rechargeables .» À plus court terme, les véhicules électriques et hybrides rechargeables pourraient atteindre 5% de parts de marché, contre 1% actuellement.

Le marché des deux-roues subventionné

L’autre tendance, en matière de « mobilité électrique », c’est le vélo à assistance électrique (VAE). Là aussi, les achats sont subventionnés par les pouvoirs publics. Dans le Var, la communauté d’agglomération toulonnaise (TPM) propose aux habitants de ses douze communes (420 000 habitants) un remboursement partiel (lire page suivante). Fin 2016, le nombre de demandes avait augmenté d’un tiers par rapport à l’année précédente, indique l’agglo sur son site internet. Plus de la moitié des bénéficiaires sont des salariés effectuant des trajets domicile-travail. Depuis peu, les Varois qui ne sont pas domiciliés dans l’espace TPM peuvent quant à eux solliciter une aide de l’État (jusqu’au 31 janvier 2018). Une aubaine pour les marchands de cycles qui ont fait de la place dans leurs rayons quand d’autres boutiques se sont spécialisées dans le tout électrique.