Le Thoronet: «On a investi il y a deux ans, nous ne sommes pas déçus »
Deux ans après l’acquisition de leur voiture électrique, Sylvie et Marc Leborgne n’ont aucun regret. Et ils le font savoir. Le véhicule de ce couple de jeunes retraités, stationné au bord d’un chemin au Thoronet et branché sur une prise domestique, ne manque pas de susciter la curiosité. « Les randonneurs s’arrêtent, ils s’y intéressent et on leur donne des conférences », s’amuse Sylvie. «La première chose qu’on nous demande, c’est ‘‘vous avez combien d’autonomie?” » « C’est un faux problème, balaie Marc. Quand vous avez un véhicule, il ne circule que 5 % du temps, les 95 % restant, il est en stationnement. Il suffit de le brancher… Je ne suis jamais tombé en panne. » Le couple affirme effectuer des allers-retours dans le département sans inquiétude. Fréjus, Toulon, les villages du haut-Var… Pour les plus longues distances, les Leborgne disposent encore d’un autre véhicule, classique, en fin de vie… « Il n’y a pas assez de bornes (de recharge, Ndlr) », concède le couple qui en a repéré quelques-unes, notamment dans les zones commerciales. « Vingt minutes de charge suffisent, et la plupart des bornes sont gratuites.» Bref, pour M. et Mme Leborgne, les avantages surpassent les inconvénients. « Plus de vidange », résume Sylvie qui ne se lasse pas des départs en pole position aux feux rouges : « Il n’y a pas d’à-coups, on prend de la vitesse pendant que les autres automobilistes passent la deuxième… »
Une conduite «plus zen»
Autre effet de la voiture électrique : « On devient plus zen au volant, on est plus prudent, constate Marc Leborgne. C’est un changement d’attitude.» Et de préférer le frein moteur aux freinages intempestifs – «dans les descentes, ça recharge les batteries et l’autonomie augmente » –, au point de voir dans ce mode de conduite un aspect ludique. «J’ai réussi à faire 210 km, alors que mon modèle est le plus ancien avec une autonomie (théorique, Ndlr) de 150 km (...) Je ne suis plus le petit jeune qui appuyait sur l’accélérateur pour gagner cent mètres. » Avec une certaine forme d’enthousiasme, Marc Leborgne explique avoir le sentiment de vivre les débuts de l’automobile. «Les derniers modèles affichent 400 km d’autonomie… » Comment ce couple du Thoronet s’est-il décidé à franchir le pas ? « C’est une démarche raisonnée, formule Marc, je voudrais être en équilibre avec le monde .»« On a investi parce que c’était dans nos idées, on est allé au bout de nos convictions et nous ne sommes pas déçus », poursuit Sylvie. Cerise sur le gâteau : la maison des Leborgne est couverte de panneaux photovoltaïques. «On produit plus d’électricité qu’on en consomme ». Ainsi, le « plein » de leur voiture ne leur coûte rien, excepté la location de leur batterie.