«Il ne faut surtout pas les jalouser»
À la tête du club depuis , Jean-François Krakowski a fait grandir ce SRVHB qui tutoie désormais les sommets. Il a aussi vu arriver les Qataris au PSG et se réjouit de cet investissement étranger dans le handball. Il nous explique en quoi ce PSG est une locomotive plus qu’un bulldozer.
Jean-François, quand on compare le budget du PSG ( millions d’euros) à celui du SRVHB ( millions d’euros), on a tout dit ? Pas du tout ! Le budget ne fait pas tout. Ça permet de construire dans la durée et de gagner. Tout dépend de ce que l’on vise. Le PSG est taillé pour remporter la Ligue des Champions. Cette compétition, on peut y participer, mais pas prétendre la gagner. Nous sommes plutôt faits pour cette coupe EHF dont nous allons d’ailleurs disputer le Final Four (les et mai, en Allemagne, Ndlr).
On a souvent eu peur qu’ils écrasent le championnat, mais ne l’ont-ils pas plutôt tiré vers le haut ? C’est une vitrine pour notre championnat. C’est un peu le rôle que jouait Montpellier avant eux et il ne faut surtout pas les jalouser. On ne peut que se féliciter de voir des gens investir dans le handball.
Une vitrine qui attire les diffuseurs télé… Oui, l’investissement de BeIN Sports avec deux matches diffusés par journée, on le doit beaucoup au PSG. Il ne faut pas se leurrer. Et il n’y a pas que les droits télé, car le PSG fait aussi fonctionner la billetterie des clubs qu’il rencontre, en permettant aux salles dans lesquelles il se déplace de faire le plein. Justement, vous afficherez complet ce soir, mais ça sera la seule fois de la saison, alors que votre parcours est éblouissant. C’est une déception ? Il y a aussi eu le match contre Montpellier. Mais c’est vrai que la salle n’est pas pleine à tous les matches. Mais, on l’a constaté en voyageant beaucoup cette saison, et notamment à travers l’Europe, ce n’est pas spécifique à Saint-Raphaël.
Comment convaincre le public ? L’extension du palais va nous permettre de modifier notre stratégie. Le handball est avant tout une fête. On progresse avec l’orchestre, nous allons améliorer le show autour de l’entrée des joueurs, en s’inspirant de ce qu’on a vu en Europe. Le huitième homme est hyper important.