Hyères battu d’un souffle
Malgré un Nicolas Jouanserre diminué et des Varois hors sujet lors du troisième quart temps, il n’a pas manqué grand-chose, hier, pour que Hyères n’accroche la finale
Jérôme Mugnaini affichait le visage des mauvais jours, quarante-cinq minutes avant le coup d’envoi de la demifinale du championnat face au voisin du Cannet... « Nous sommes noirs... Nico (Jouanserre) a été très malade la nuit dernière. Il est monté à plus de 40°C de fièvre. Je ne sais pas dans quel état il va être pour jouer. Sans lui, nous sommes morts... » Et si Jouanserre n’était effectivement pas dans un grand jour, le collectif hyérois balayait vite le scepticisme ambiant avec un excellent départ (6-2, 3e). Incapables de contrôler le feu follet Ramonet, meilleur marqueur du jour avec 26 unités, les Varois perdaient toutefois pied peu à peu (14-20, 8e). Mais Jouanserre mettait un coup de collier salvateur pour les siens (31-30, 13e). Devant à la pause (43-40), le HHB ne dégageait pas pour autant une grande sérénité. Ce sentiment se confirmait dans un troisième quart-temps catastrophique pour les hommes de Jérôme Mugnaini. Encore dans le coup à la 25e (51-52), ils traversaient les cinq minutes suivantes comme des fantômes (52-63).
Un retour du diable vauvert
À l’entame du dernier acte, la cause semblait alors entendue. C’était là encore sans compter sur la réaction d’orgueil des Hyérois. Deux tirs à trois points de Duran et Jouanserre semaient la panique dans les rangs azuréens (59-71, 34e). Les quatre dernières minutes étaient à sens unique, et Le Cannet n’allait plus marquer le moindre point. Hélas, Hyères échouait sur
le fil (70-71), laissant beaucoup de regrets à son technicien : « Au final, la saison restera belle avec une troisième place en championnat, une demie en coupe de France et un quart en Ligue des Champions. Mais sur ce match, j’ai un vrai goût d’inachevé. Il ne manque pas grand-chose. Cela se joue sur deux, trois ballons à la fin. Et puis avec un effectif à 100 %, nous pouvions passer. »