Var-Matin (Grand Toulon)

Opéra : la nouvelle saison dévoilée

La nouvelle saison lyrique accueille trois créations, dont Mam’zelle nitouche, opérette qui lancera le bal le 13 octobre. Sans oublier concerts, théâtre, danse... Les abonnement­s sont ouverts !

- PROPOS RECUEILLIS PAR VALÉRIE PALA

Les abonnement­s sont ouverts dès aujourd’hui à l’opéra de Toulon. OEuvres lyriques, mais aussi concerts symphoniqu­es, récitals, danse, théâtre... La nouvelle saison fait cette année encore, la part belle à de grandes oeuvres, des classiques, mais pas seulement, servis par de grands interprète­s. Pour la première fois, il est possible de s’abonner pour ces différents spectacles directemen­t sur le site internet. Le directeur Claude-Henri Bonnet évoque avec nous la saison lyrique, notamment.

Vous ouvrez la saison avec Mam’zelle nitouche, opérette, dans laquelle figure Olivier Py (les ,  oct.). C’est une création de l’opéra de Toulon... Oui, il faut dire c’est une saison exceptionn­elle, parce qu’il a trois créations, nouvelles production­s maison : Mam’zelle Nitouche, La Flûte enchantée de Mozart (, ,  déc.) et Wonderful town de Léonard Bernstein (, ,  janvier ), avec à chaque fois une actualité. Pour Mam’zelle Nitouche, l’opportunit­é, c’est Olivier Py, avec son complice Pierre-André Weitz, à la fois metteur en scène et comédien. C’est un partenaria­t passionnan­t avec le Centre français de la musique romantique française situé au Palazzetto Bru Zane, à Venise. C’est montrer une fois de plus que l’on respecte les ouvrages légers et qu’on les fait avec les mêmes moyens que l’opéra. Les esprits chagrins n’ont qu’à bien se tenir ! Pour La Flûte enchantée ,de Mozart, René Koering, compositeu­r, metteur en scène, directeur de théâtre, qui a été le grand patron de la musique à Radio France pendant des années a une réflexion dramaturgi­que poussée sur l’ouvrage. Ça va un peu décoiffer, parce que c’est l’affronteme­nt de la City de Londres et des Français romantique­s (l’opéra traduit en français et anglais, Ndlr). Le décor est basé sur de la projection et du mapping. Et pourquoi le Wonderful town de Bernstein ? Parce que  est le centenaire de sa naissance. Des événements se tiendront dans le monde entier pour le compositeu­r de West side story. Une musique très gaie. C’est positif et tonique.

C’est la première fois que vous ouvrez la saison par une opérette, non ? Pour moi, c’est une question qui n’a pas de sens. L’art lyrique, c’est l’art lyrique, point. Après, il y a quatre grands classiques, avec La Flûte enchantée. Madame Butterfly (de Puccini, les , ,  nov. ndlr) parce que je n’étais pas très content, la dernière fois, sur le plan musical. Elle est belle, c’est très esthétique. Il y a aussi Lucia di Lammermoor (de Gaetano Donizetti, les , ,  mars , ndlr) avec une très belle distributi­on sur le plan musical (avec à la direction Fransceco Lanzillota, une des stars montantes de la direction italienne) et vocal, (avec Serenad Uyar, Julie Pastouraud...à). Enfin, Nabucco évidemment...

Pour Madama Butterfly, l’action se situe à Nagasaki en . C’est une autre façon de voir cet opéra ? L’imagerie telle qu’elle est donnée dans cette production fait que cela pourrait se passer en , comme en . La production n’est pas datée. Elle est belle, avec de très beaux éclairages, de très beaux lieux. C’est une lecture qui donne l’impression d’être au premier degré.

Il y a aussi L’Italienne à Alger, opéra-bouffe de Rossini (les , ,  avril )... C’est le deuxième chefd’oeuvre absolu de Rossini, avec Le Barbier de Séville. C’est une nouvelle génération de chanteurs. Elle (Laura Verrechia, issue des concours internatio­naux) est belle, pétillante, le ténor (Alasdair Kent), c’est pareil. C’est très difficile à chanter. Callas l’a fait.

Nabucco clôturera la saison (les ,,  juin )... C’est une belle opération avec l’Opéra de Nice. On le fait ensemble. Nos choeurs vont à Nice, les leurs viennent ici. C’est la même distributi­on, on a un Nabucco formidable qui est Sergey Murzaev. Il a chanté déjà quatre fois ici, dans Onéguine, puis a été le père Germont dans La Traviata, Sharpless dans Madame Butterfly, et Scarpia dans Tosca. Il y a aussi un ténor magnifique Jesus Leon, dans le rôle d’Ismaele. Ouverture des abonnement­s (renouvelle­ment ou nouvel abonnement) aujourd’hui à la billetteri­e de l’opéra (Tél. 04.94.92.70.78.) et sur www.operadetou­lon.fr (les anciens abonnement­s peuvent être confirmés jusqu’au 3 juin). La billetteri­e individuel­le ouvrira le 13 juin à l’opéra et à partir du 1er septembre dans les autres points de vente.

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 ?? (Photo Luc Boutria) ?? « Les esprits chagrins n’ont qu’à bien se tenir ! directeur de l’opéra. », prévient Claude-Henri Bonnet,
(Photo Luc Boutria) « Les esprits chagrins n’ont qu’à bien se tenir ! directeur de l’opéra. », prévient Claude-Henri Bonnet,
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L’Italienne à Alger Madama Butterfly

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