Personnalités : des prévenus de à ans
Ils s’appellent Thierry, Régis, Nicolas, Christophe, Patrick, Sandrine, Julien, Géraldine, Ahmed et Roxane. Ils ont entre 29 et 67 ans. Ils se déclarent tous sans profession ; il en va de soit surtout pour les quatre hommes placés en détention provisoire ou incarcérés pour d’autres faits.
Parloirs, véhicules, logements mis sur écoutes
Et ils ont pour dénominateur commun d’être mis en examen ; leurs noms et les nombreuses surveillances menées par les hommes de la PJ de Toulon pouvant être rattachés à ce supposé trafic de coke. Lors des investigations, les enquêteurs ont déployé de grands moyens pour traquer leurs cibles. Outres des dispositifs d’écoutes téléphoniques, les véhicules et les domiciles des suspects ont été « sonorisés ». Les visites au parloir ont été mises sur écoutes aussi. Et, dans ce dossier de plusieurs milliers de pages, les écoutes ont beaucoup parlé… Les trois femmes âgées de 31, 42 et 45 ans – (ex)compagnes des mis en cause – auraient joué des rôles divers allant de la dissimulation de stupéfiants ou au profit de largesses financières (paiement de mensualités d’un crédit), voire à la mise à disposition d’un appartement ou encore le fait de jouer les intermédiaires pour récupérer des dettes d’argent auprès de clients débiteurs pour le compte d’un compagnon incarcéré. Interrogées par la présidente en cette première journée d’audience, les trois ont reconnu à minima les faits.
Écoutes accablantes ?
Quant aux hommes, si leurs parcours professionnels ou de délinquant semblaient les séparer, peutêtre ont-ils trouvé un point commun : la cocaïne. Là encore, l’instruction du dossier au cours des prochains jours devrait éclairer sur l’implication (ou pas) des prévenus. Simple consommateur ou rabatteur ? Trafiquant ou innocent ? Seul d’eux entre eux – dont un retraité et un ancien salarié de Vinci (licencié depuis) – ont admis avoir consommé ou détenu des produits stupéfiants. A minima aussi. En résumé, consommateur mais pas dealer … Les quatre autres individus (les mêmes qui sont actuellement incarcérés) réfutent toute implication. Des dénégations qu’ils maintiennent depuis le début de la procédure face à des écoutes téléphoniques que les magistrats instructeurs (qui se sont succédé) et l’accusation ont trouvé accablantes.