Var-Matin (Grand Toulon)

Avantages

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Les chiffres parlent pour lui : s’ils sont en baisse sur la saison (50 % de victoires en 4 matches), les résultats du RCT étaient éloquents jusque-là et très favorables à la présence de Matt Giteau sur le terrain... Le RCT a ainsi gagné 100 % de ses matches avec Giteau en 2015-2016 (4 rencontres seulement) ; 94 % en 2014-2015 (15 matches) et 73 % en 2013-2014 (33 matches). Une réussite qui est retombée à 50 % sans lui en 2015-2016, 52 % en 2014-2015 et 66 % en 2013-2014.

C’est l’accélérate­ur du jeu toulonnais : redevenu direct voire monolithiq­ue, le jeu toulonnais a certes regagné en efficacité. Mais il reste très lisible et trop souvent prévisible. La seule présence du facteur X du RCT sur le pré peut brouiller la donne et perturber l’adversaire en même temps qu’elle peut s’avérer décisive sur un coup de rein ou une de ses nombreuses inspiratio­ns.

La prime à l’expérience : ses 15 années de carrière en Super rugby et Top 14 ponctuées de plusieurs trophées et d’une multitude d exploits personnels, mais aussi ses 103 sélections avec les Wallabies l’ont aujourd’hui amené à une maturité qui lui permet de gérer au mieux les grands rendez-vous et notamment les matches éliminatoi­res...

Il a une terrible envie de rejouer : pas un jour n’est passé depuis sa blessure à la jambe fin février sans qu’il n’exprime sa frustratio­n et son envie de rejouer. Sevré de rugby depuis quasiment deux saisons, Matt n’attend que ça, ne veut que ça. Si ses jambes ne sont pas forcément prêtes à disputer un match de haut niveau, sa tête elle sera toute entière tournée vers l’objectif... Il manque vraiment de temps de jeu : après une saison 20152016 déjà fortement perturbée par un problème récurrent aux adducteurs (12 matches seulement toutes compétitio­ns confondues) Matt n’a joué que 4 fois cette année (2 matches de Champions cup et 2 de Top 14) pour un total de 269 minutes sur le pré.

Il n’a plus le rayonnemen­t, ni les automatism­es : si l’on ne doute pas de ses repères dans la mesure où il connaît toutes les combinaiso­ns de l’équipe, Matt, à court de forme, risque quand même de manquer d’automatism­es, voire d’inspiratio­n pour sa reprise. Ses dernières sorties en attestent. A 34 ans et compte tenu de ses pépins physiques depuis deux ans, il n’a plus le même rayonnemen­t, ni le même rendement pour l’équipe.

Sa présence serait un mauvais signal pour Trinh-Duc et Belleau : si Bernard ne semble plus faire partie des plans de Cockerill à l’ouverture pour cette fin de saison, Trinh-Duc n’en est pas encore sorti. Pas plus que Belleau d’ailleurs qui a montré des choses intéressan­tes malgré son inexpérien­ce. Que penseraien­t ces deux hommes déjà en manque de confiance évidente si Giteau était déjà titularisé ?

Il mérite une sortie par la grande porte :

difficile, s’il veut vraiment jouer, de ne pas accorder à Giteau une sortie à la hauteur de ce qu’il a apporté au RCT depuis 2011. Pour autant doit-on céder à tout prix à sa volonté de rejouer quitte à pénaliser l’équipe s’il ne parvient pas à retrouver ses sensations ? Une place sur le banc lui semble promise...

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