Var-Matin (Grand Toulon)

Procès de l’aide-soignante empoisonne­use à Chambéry: les proches des victimes témoignent

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«Ça ne lui aurait pas déplu d’être centenaire»: des proches des victimes de Ludivine Chambet, 34 ans, jugée pour empoisonne­ment en Savoie ont décrit, hier, des personnes qui n’étaient pas en fin de vie alors que l’accusée dit avoir voulu les «soulager». À l’issue des témoignage­s, l’aide-soignante a versé ses premières larmes depuis le début du procès auquel toutes les familles n’ont pas voulu assister. « Elle aimait aller s’amuser avec ses copines », a notamment déclaré Patrick Pillet, petit-fils d’AnneMarie Marcillac, morte le 16 novembre 2013 à 88 ans.

Discerneme­nt altéré ?

Ensuite, Frédérique Noiton, fille d’Alice Miège, décédée le 7 octobre 2013 à 91 ans, a raconté à la barre les huit comas dans lesquels a été plongée sa mère à cause de ces mélanges de médicament­s. « J’ai croisé Ludivine Chambet dans les couloirs de la maison de retraite, après le septième. Elle était agacée [par cette résistance miraculeus­e, ndlr] et m’a dit : “C’est Lourdes dans cette chambre !”». L’aide-soignante comparaît pour avoir empoisonné, en 2012 et 2013, 13 pensionnai­res de la maison de retraite où elle travaillai­t près de Chambéry, âgés de 76 à 96 ans, en leur administra­nt des cocktails de psychotrop­es. Dix avaient trouvé la mort. Ludovine Chambet encourt la réclusion criminelle à perpétuité mais la question de l’altération de son discerneme­nt au moment des faits est posée à la cour. Le verdict sera rendu mardi 23 mai.

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