L’Alfa Romeo Stelvio au banc d’essai
Le premier SUV de la marque italienne était attendu au tournant. Surtout après l’engouement suscité par la Giulia, la nouvelle berline siglée Alfa Romeo, dont la presse a unanimement salué les qualités routières. Verdict avec le Stelvio.
Son look
Le Stelvio partage avec la Giulia une plate-forme baptisée affectueusement « Giorgio ». Car le châssis est bien le coeur du sujet pour Alfa Romeo, qui entend plus que jamais privilégier le caractère de ses produits et assurer du plaisir à ses conducteurs. Quant au style, il ne manque pas d’élégance tout en rendant le Stelvio immédiatement identifiable à une Alfa Romeo. Notamment grâce aux galbes du capot qui se dirigent vers la généreuse calandre en V, aux feux effilés à la façon de la Giulia et au profil dynamique de ce SUV qui tient plus des coupés façon Mercedes GLC Coupé et BMW X4 que des classiques du genre. Les références allemandes sont d’ailleurs les cibles désignées pour cet Italien aux grandes ambitions.
À bord
On retrouve, à peu de choses près, l’univers de la Giulia, avec une planche de bord un rien plus massive, mais qui mise sur l’élégance et le classicisme. Ici, point d’écran digital géant en guise de compteurs, ni d’accessoires high-tech. Certains pourront le regretter. Il pourront néanmoins, d’ici quelques mois, accéder à l’Apple Car Play et à Android Auto pour connecter plus simplement leur smartphone. Pour le reste, on se concentre sur la richesse de la dotation de série, l’élégance du style et la conduite. Quitte à négliger quelques détails de finition, en retrait par rapport aux rivaux germaniques visés par Alfa Romeo. Aux places arrière, bonne surprise pour ceux que la Giulia avait déçus : trois adultes peuvent voyager avec de la place pour les jambes et sans que leur tête frotte sur le pavillon. Idem pour le coffre, grand (525 litres), accessible et fonctionnel.
Au volant
Comme pour la berline, on sent la différence dès les premiers virages,
avec une direction très directe (même si l’on aurait aimé un tout petit peu plus de consistance) et un châssis agile et réactif. Il permet d’enchaîner les courbes sans la paresse que son centre de gravité, plus haut que celui de la Giulia, pourrait laisser craindre. En contrepartie, bien sûr, l’amortissement n’est pas un modèle de moelleux, tandis que la vivacité du comportement peut bousculer les passagers sensibles. Le moteur, lui, se fait relativement discret et procure une belle énergie au Stelvio. Il travaille en parfaite harmonie avec l’excellente boîte auto AT8 (que l’on peut commander du bout des doigts via de grandes palettes en alu) et « pousse » le Stelvio de toutes ses forces (la transmission intégrale Q4 fonctionne par défaut en mode propulsion et peut renvoyer jusqu’à 50 % du couple aux roues avant si l’adhérence le requiert). En mode de conduite Normal, la boîte fournie par ZF privilégie la douceur, tandis que le diesel se contente d’environ 7,5 l/100 km de carburant en utilisation calme, profitant de la légèreté du Stelvio. En mode Dynamic, elle enchaîne les rapports aussi rapidement qu’avec un double-embrayage. Réjouissant !
Côté finances
Le Stelvio prend sa revanche sur les références allemandes avec un rapport prix/équipement nettement plus favorable. Proposé à partir de 41 300 euros avec le « petit » diesel de 180 ch, le Stelvio est facturé dès 43 300 euros avec le moteur essence de 200 ch. Pour le diesel de 210 ch, testé ici, il faut débourser au minimum 49 200 euros, et 51 300 euros pour l’essence de 280 ch. Toutes les versions sont d’office équipées de la transmission intégrale Q4 et de la boîte auto AT8.