Mononucléose : % des formes sans symptômes
Cette infection virale est très répandue chez l’enfant entre 6 mois et 4 ans. Si les symptômes sont parfois impressionnants, ils disparaissent rapidement
Maladie bénigne mais fréquente, le syndrome piedmain-bouche concerne les jeunes enfants en général entre 6 mois et 4 ans. La plupart des bambins le déclarent vers l’âge de 2 ans. Classiquement, le petit patient présente des boutons caractéristiques. Des vésicules (ressemblant à des cloques cerclées de rouge) apparaissent sur les pieds, les mains et/ou la bouche mais peuvent aussi être présentes en dehors de ces zones dites bastions. «Dans 60 %, il peut y avoir des atteintes au niveau des membres, du siège ou du tronc, note le Dr Thomas Hubiche, membre de l’unité de dermatologie infectiologie du CHI Fréjus Saint-Raphaël. Et on rencontre des formes généralisées dans 10 % des cas. À la différence de la varicelle, les vésicules prédominent sur la partie
Oinférieure du corps et sont absentes du cuir chevelu.» Donc si votre enfant présente des vésicules, associées à de la fièvre, il faut consulter. Le pied-main-bouche peut être impressionnant mais bénin. «Il est dû à des entérovirus, principalement les coxsackie virus. Il a été décrit dans la littérature médicale pour la première fois dans les années 1950 au Canada après une épidémie. Il a été dénommé ainsi en raison des atteintes aux pieds, aux mains et à la bouche, ajoute le dermatologue. Une éruption constituée de vésicules prédominants sur les mains, les pieds et la bouche doit faire suspecter ce diagnostic. C’est le médecin qui, le cas échéant, le confirmera après examen. «Il arrive que dans les 3 à 4 semaines qui suivent l’infection, on rencontre une modification n la connaît sous le nom de maladie du baiser. La mononucléose infectieuse est aussi répandue qu’anodine – du moins dans la majorité des cas. En effet, « 80% des formes sont sans symptômes, souligne le Dr Eric Cua, infectiologue au CHU de Nice. 80 % des adultes de 40 ans l’ont rencontrée au cours de leur vie.» Ainsi, il y a de fortes chances pour que vous l’ayez vous-même contractée sans déclarer de signes particuliers. Avantage: cela signifie que vous êtes immunisé, sans même le savoir ! Cependant, cette situation idyllique ne se rencontre pas dans tous les cas. Certaines personnes, surtout des adolescents, exposés au virus Epstein-Barr – celui qui est responsable de la mononucléose – manifestent des symptômes assez gênants. «Dans le tableau classique, on retrouve une grosse angine bilatérale avec une sensation de fatigue et de la fièvre», décrit le médecin. Si la fièvre disparaît au bout d’une semaine voire dix jours, l’impression d’épuisement peut durer quelques semaines. Tout dépend des individus, certains se remettent rapidement, pour d’autres la guérison traîne dans le temps. C’est parfois long et fatiguant mais ce n’est pas grave. Quelles mesures de prudence alors ? Il n’y en des ongles: il apparaît une ligne longitudinale ou un dédoublement. C’est tout à fait bénin», indique le médecin varois. Pas d’affolement donc si les ongles de votre enfant changent légèrement a pas particulièrement. Comme la mononucléose s’attrape par la salive, mieux éviter de boire dans le verre d’un malade ou de l’embrasser. Mais étant donné que la durée d’incubation, pendant laquelle la personne est contagieuse, dure entre 4 à 6 semaines, il est impossible de se prémunir d’une éventuelle contamination. On se rassure cependant car rares sont finalement ceux qui vont avoir des symptômes.
Rarement des complications
Cependant, il faut noter que la mononucléose peut engendrer des complications. Les plus répandues et moins graves sont liées à des anémies. Les plus rares sont liées à une rupture de rate (moins d’un cas sur 1000). Elle est liée à l’augmentation du volume de cet organe due à la réponse immunitaire: les tissus étant plus tendus, ils sont fragilisés en cas de choc important. D’autres complications hépatiques et neurologiques peuvent également se déclarer. Cependant, inutile de s’alarmer ces types d’aggravations ne se rencontrent que rarement. Et dans le doute, il faut consulter un médecin. d’aspect.
Contamination par la salive et les selles
La période d’incubation est de 3 à 6 jours avant l’apparition des éruptions cutanées. « Des formes généralisées dans % des cas »
Dr Thomas Hubiche
La contamination s’effectue par la salive et les selles. « Dans les collectivités, notamment les crèches, il est recommandé d’observer des mesures d’hygiènes similaires à celles mises en place lors d’épidémies de gastro-entérites, en premier lieu le lavage systématique des mains», conseille le Dr Hubiche. Le syndrome pied-main-bouche a une saisonnalité : il survient au début et à la fin de la période estivale, lorsque les températures s’élèvent et que l’air est humide. En ce moment, en somme. Cependant, un enfant peut déclarer la maladie même en hiver. Les adultes sont très rarement
contaminés. Cependant lorsque cela arrive, ils présentent eux aussi des vésicules au niveau des pieds, des mains et de la bouche. « Ils évoquent une douleur palmaire et plantaire », ajoute le dermatologue. Un enfant peut déclarer plusieurs fois un pied-main-bouche. On est immunisé lorsque l’on a contracté un virus. Mais cette pathologie est déclenchée par plusieurs types de coxsackies ou d’entérovirus. Il est donc possible d’être malade une nouvelle fois parce que le virus est différent.