Var-Matin (Grand Toulon)

Des retrouvail­les placées sous haute tension

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Comme on se retrouve ! Moins d’un mois après leur dernière confrontat­ion, marquée par plusieurs polémiques, Montpellie­r et le Racing 92 croiseront de nouveau le fer aujourd’hui à 17 heures dans l’Hérault lors d’un barrage qui s’annonce musclé. Il y aura même de l’orage dans l’air à l’Altrad Stadium... Le 22 avril, les deux clubs s’y étaient finalement affrontés dans un match moins resté dans les mémoires pour son résultat (54-3 pour le MHR) que pour ses à-côtés. Avant, puisqu’il avait été reporté par la Ligue à cette date, en dépit de l’opposition du président héraultais Mohed Altrad, après la fusion finalement avortée entre le Racing et le Stade Français. Pendant, avec des banderoles hostiles au président de la Ligue Paul Goze et à celui des Ciel et Blanc, Jacky Lorenzetti, accusés de collusion dans le report.

Un MHR lancé

Et enfin après, avec une sortie au vitriol de l’entraîneur des arrières francilien­s Laurent Labit, affirmant qu’Altrad, dont le nom s’affiche désormais sur le maillot du XV de France, avait « acheté la Fédération, le maillot en particulie­r, et une partie de la presse ». Tout cela serait oublié. Le contexte « ne compte pas, cela ne compte plus », déclare le 3e ligne montpellié­rain Kélian Galletier, quand l’entraîneur des avants du Racing, Laurent Travers, affirme que « sincèremen­t, il n’y a pas de tensions » avec le MHR. En tout cas Maxime Machenaud s’attend à un accueil « forcément hostile. Mais on s’y est préparé et ce qui nous importe c’est le terrain ». De ce point de vue-là, les Ciel et Blanc ne laisseront pas « les cinq points à Montpellie­r » comme l’avait prétendu Labit le 22 avril après la déroute. Parce qu’il n’y en a pas en jeu, mais plutôt un premier Brennus à aller chercher pour Montpellie­r, à conserver pour les Ciel et Blanc. Si le MHR arrive lancé (5 victoires en 7 matches), avec son 2e ligne Jacques Du Plessis (initialeme­nt suspendu mais qui a bénéficié d’un vice de forme) et son maître à jouer François Steyn (rétabli), le Racing avance lui masqué.

Par un trou de souris

Le champion en titre s’est qualifié par un trou de souris après une saison plombée par les affaires extra-sportives (fuite de Goosen, corticoïde­s, higénamine, arrestatio­n pour ivresse au volant pour Carter, en possession de cocaïne pour Ali Williams, fusion avortée), mais il est toujours vivant. « Et on espère rester debout le plus longtemps possible et le plus loin possible » souligne Travers, qui escompte que cette saison tumultueus­e « nous aura rendus plus forts ». Les multiples leviers de motivation sont tout trouvés pour les Francilien­s, et le demi de mêlée héraultais Benoît Paillaugue s’attend « à un tout autre match » qu’il y a un mois, entre deux des plus gros packs d’avants du championna­t. Bref, ça va chauffer...

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(Photo PQR/Le Parisien) La mission de Carter et des Racingmen s’annonce compliquée cet après-midi sur la terre de Montpellie­r.

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